Le vice-Premier ministre, ministre de l'Économie nationale Vital Kamerhe et le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu sont, depuis samedi 30 septembre à Lubumbashi, dans le Haut Katanga, pour tenter de résoudre le problème de la rareté des produits pétroliers.
Cette mission examine les revendications des opérateurs du secteur pétrolier dans cette province minière, indique le ministère de l'Economie.
En effet, plusieurs stations-services de Lubumbashi sont fermées depuis le 28 septembre. Les pétroliers évoquent la rupture des stocks et le non-paiement, par le Gouvernement, du manque à gagner qu'il devrait subventionner ou auquel il devrait suppléer.
Les pétroliers indiquent aussi que, sur le marché international, le prix du baril est revu à la hausse. Toutefois, à ce stade, ils n'évoquent pas un quelconque mouvement de grève.
Bien que certaines stations, à l'annonce de l'arrivée de la mission gouvernementale, ont timidement ouvert le samedi en service intermittent, la situation restait cependant confuse sur le marché.
Certaines stations-services ont revu à la hausse le prix du litre de l'essence. Ce dernier se vend jusqu'à 4 000 voire 4 500 francs congolais.
Ce qui donne libre cours aux revendeurs communément appelés Kadaffi. A certains endroits, ils fixent le prix de 5 000 francs congolais (2 USD) le litre. Et pourtant, les prix officiels à la pompe sont : 3 485 francs congolais pour l'essence et 3665 francs congolais pour le gasoil.
Par conséquent, les chauffeurs de taxi et taxi-bus ont revu à la hausse le prix de la course, qui est passé du simple au double sur certaines lignes notamment aux heures de pointe.
Une réunion du comité technique de suivi des prix a été tenue ce même samedi 30 septembre, dans l'après-midi et a mis autour de la table le ministère de l'Économie nationale, le ministère des Hydrocarbures, la Direction générale des Douanes et accises et les opérateurs pétroliers afin d'examiner les différentes revendications de ces derniers.