La Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme (VSV) a présenté samedi 30 septembre à la presse les résultats de ses enquêtes sur la répression sanglante du 30 août à et Goma (Nord-Kivu). L'ONG dénonce un "crime de génocide" et demande à la Cour pénale internationale (CPI) de s'en auto-saisir, si la justice congolaise n'allait pas jusqu'au bout de la lutte contre l'impunité.
Il s'agit de graves violations des droits humains, selon la VSV, parlant du carnage des membres de la secte mystico-religieuse, appelés "Wazalendo" à Goma.
"Plus d'une centaine de personnes auraient été tuées et dont les corps ont été dissimulés par les éléments des FARDC", ont révélé les enquêteurs de cette ONGDH.
Les militaires auraient tué et fait disparaitre plusieurs corps, d'après Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV:
« Selon les informations recueillies par la VSV, les militaires avaient mis en place une stratégie consistant à effacer les traces en ramassant les corps sans vie pour les faire disparaitre. Des corps sans vie auraient été jetés dans le lac Kivu pour atteindre cet objectif ».
Selon plusieurs témoignages, a poursuivi la même source, "une équipe des militaires étaient chargés de ramasser les corps sans vies et une autre était là pour tuer sans pitié. Pour certaines personnes, le bilan pourrait même atteindre 100 personnes tuées et pour d'autres il pourrait être de 200. »
L'ONG recommandé aux autorités congolaises de diligenter une enquête approfondie et indépendante pour faire la lumière sur le nombre réel des victimes de ce massacre.
Elles doivent mette en œuvre pour "que le procès en cours à Goma fasse en toute indépendance la lumière sur les circonstances pour que les auteurs répondent effectivement de leurs actes ».
Une liste des victimes tuées est dressée par la VSV, dont l'âge varie entre 5 et 48 ans.