Le 1er octobre 2023, un village a été installé place du Souvenir à Dakar pour une journée de sensibilisation contre les cancers du sein et de l'utérus, les plus fréquents et les plus meurtriers dans le pays. Reportage.
Le mois Octobre rose commence au Sénégal avec une journée de sensibilisation, une marche et un village avec des stands d'associations installés place du Souvenir à Dakar pour lutter contre les cancers du sein et de l'utérus, les cancers, les plus fréquents et les plus meurtriers dans le pays.
Une vague rose a ainsi envahi la place. Yacine Mbaye, étudiante en terminale, a marché pour montrer son soutien aux femmes atteintes d'un cancer du sein ou de l'utérus : « Elles ne sont pas seules. Nous, on peut apporter un soutien, qu'il soit financier ou même qu'il soit pour la sensibilisation. »
Une fois la marche terminée, les participants se sont retrouvés au niveau du « village rose » où ont été invités plusieurs acteurs et associations de lutte contre le cancer. Claire-Jeanne Badji, des femmes catholiques de la paroisse Saint-Pierre des Baobabs, fait souvent des actions de prévention : « Nous sommes venues marcher pour aussi amener les femmes à se faire dépister plus tôt. C'est très important, parce que le cancer est une maladie silencieuse. Et plus tôt on le détecte, mieux on le prend en charge. »
Mame Diarra Kébé est la présidente de l'association Cancer du sein au Sénégal, qui lutte depuis dix ans contre les cancers féminins. Même si elle se félicite de la gratuité de la chimiothérapie, elle explique que ce n'est pas suffisant : « Une gratuité, c'est toujours bon, mais il y a un obstacle : c'est la prise de diagnostic, qui n'est pas à moins de 400 000 à 500 000 francs CFA [de 610 à 760 euros, environ, NDLR]. Ensuite, vient cette chimiothérapie, et après, vient la chirurgie. Le gros problème, c'est qu'il n'y a pratiquement pas de prise en charge dans les régions. »
Selon la Ligue sénégalaise contre le cancer, plus de 3 000 nouveaux cas de cancers du sein et de l'utérus sont diagnostiqués chaque année.