Plus de cinq cents véhicules en majorité des poids lourds sont bloqués, depuis au moins deux mois, entre Gina et Pimbo, deux localités du territoire de Djugu sur la route nationale 27 (Ituri). Ces véhicules ne peuvent pas avancer à la suite du délabrement avancé de cette route causé par des pluies qui s'abattent régulièrement sur cette région.
Parmi ces véhicules bloqués, il y a des camions poids lourds transportant des produits de première nécessité, des camions avec des citernes de carburants, des voitures de transport en commun et celles des privés.
Avec ces bourbiers, même les motos ont du mal à circuler, témoigne Aksante Dz'rodjo, un motard du village Ndjibha :
« La route est vraiment délabrée. Ça fait quatre jours que suis là, sans bouger. Pas moyen d'avancer, je viens de Sobe, pas même moyen de faufiler à moto entre ces centaines des véhicules. Il faut que les autorités fassent de leur mieux pour intervenir afin de sauver cette situation. Sinon, c'est catastrophique ! »
Les usagers de cette route se posent donc la question de savoir où va l'argent de péage route récolté régulièrement et qui devrait servir à l'entretien de cette route d'importance économique capitale pour la province de l'Ituri.
Abubakar Haruni, un chauffeur de camion-citerne, s'insurge:
« Ce 30 septembre, je vais totaliser un mois cloué à cet endroit. Je ne suis pas encore arrivé même à la frontière congolo-ougandaise. Les autres ont deux mois ici, ils proviennent de Kisangani. Même à Pimbo tout proche ici, on n'est pas encore arrivé. On ne comprend pas que veulent les autorités pour faire souffrir la population jusqu'à ce niveau. Ils ont assez récolté d'argent qui malheureusement est bouffé sans pour autant le mettre dans l'entretien des routes. On ne sait pas qui nous a ensorcelé ».
Par ailleurs, plusieurs observateurs indiquent que la plupart des routes de cette province sont dans un état de délabrement avancé, depuis que la Direction générale des recettes de la province de l'Ituri (DGRPI) a repris la gestion de maintenance de ces routes qui jadis étaient gérées par le Fonds national d'entretien routier (FONER).
Radio Okapi n'a pas réussi à avoir la réaction des responsables de la DGRPI.