Les vols de bœufs et les prises d'otages afin de se procurer de l'argent deviennent un phénomène récurrent dans le district d'Ankazobe et les districts anciennement réputés dangereux en matière d'actes de banditisme en milieu rural. Les malfaiteurs n'ont plus peur de se montrer et réclament des rançons aux familles de leurs victimes directement par téléphone. Cela pour ne pas dire qu'ils sont disposés à affronter les forces de l'ordre, lesquelles sont censées réagir dans un tel cas.
Armes de guerre. Ce qui s'est produit le samedi 30 septembre dans la commune rurale de Mangasoavina, district d'Ankazobe, en est la preuve. Ce jour-là, vers 20 heures 30, la brigade territoriale de la gendarmerie d'Ankazobe a reçu un appel téléphonique de la part du maire de la commune susmentionnée.
Un appel mentionnant le fait qu'une jeune fille de 15 ans s'est fait enlever par des dahalo. Selon les informations, huit bandits, armés de fusils d'assaut de marque AKM et de fusils de chasse, ont assailli le village de Fidasiana, dans la commune précitée. Pour investir les lieux, ils ont tiré des coups de feu à plusieurs reprises afin d'intimider les villageois.
Ayant la voie libre et n'ayant fait aucun blessé ni mort, certains d'entre eux se sont introduits dans le domicile d'un particulier. Ils ont alors enlevé la fille du propriétaire. Ce dernier affirme également avoir été dérobé de ses deux téléphones et de son fusil de chasse. Avant d'évacuer les lieux, ils ont laissé le portable qui sera utilisé pour la communication entre la famille et les dahalo. En effet, les malfaiteurs comptent réclamer une rançon pour la libération de leur otage.
En direction vers le Nord-Est
Avisés de ces faits, des gendarmes du poste avancé d'Andranofeno et d'Andoharano se sont immédiatement rendus dans la localité pour boucler tous les « kizo » susceptibles d'être empruntés par les malfaiteurs. Après avoir été renseignés, ces derniers ont pris la fuite en direction du Nord-Est, dans les communes de Kiangara, Tsaramasoandro et Antatavana.
Des éléments de renfort, en provenance de la compagnie de la ville d'Anjozorobe, appuyés par des fokonolona, effectuent les recherches dans la commune à partir de la commune de Talata Angavo. Selon les dernières informations émanant de la gendarmerie, aucune demande de rançon n'est encore parvenue auprès de la famille. Aucun renseignement sur le sort de l'otage pour l'instant non plus au moment où nous mettons ces lignes sous presse.