Le déficit de la balance commerciale s'est accru de 676,3 milliards pour ressortir à 863,1 milliards en 2021, en ligne avec la progression des importations (+16,8%) plus importante que celle des exportations (+12,7%).
Selon la Bceao qui donne l'information, la dynamique des importations, résultant de l'alourdissement des factures alimentaires (+17,5%) et énergétique (+15,9%), est induite par la vigueur de la demande intérieure couplée à la hausse des cours internationaux. Le regain des approvisionnements en biens d'équipement et intermédiaires (+18,8%), consécutif à la reprise de l'exécution des grands projets de construction, a également contribué à l'accentuation de la hausse de la facture des importations. S'agissant des exportations, la Bceao informe qu'elles ont été tirées par le dynamisme des ventes de caoutchouc (+42,8%), de produits pétroliers (+38,6%), de coton (+29,6%), de cacao (+11,4%), d'anacarde (+8,0%) et d'or (+3,1%).
Le solde structurellement déficitaire de la balance des services de l'Union s'est aggravé de 22,1%, en raison principalement de la hausse du coût du fret (+33,6%), partiellement compensée par le rebond des recettes touristiques (+56,6%), subséquent à la levée des mesures de restriction sur les déplacements prises par les Etats en 2020 dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de la Covid-19.
Pour sa part, le compte du revenu primaire a affiché un solde déficitaire de 2.590,5 milliards en 2021, en aggravation de 9,7% par rapport au niveau observé une année plus tôt. Cette évolution s'explique essentiellement par l'accroissement des paiements de dividendes aux investisseurs étrangers.
L'excédent du compte du revenu secondaire s'est consolidé en progressant de 4,2% pour se situer à 3.278,6 milliards en 2021, en liaison essentiellement avec la hausse des transferts de fonds des travailleurs migrants.