Le Premier ministre et ministre des Sports, Amadou Ba a lancé le 30 septembre 2023, le mécanisme de garantie destiné à la promotion et au financement de la lutte, sport très populaire au Sénégal.
Il s'agit d'une promesse du chef de l'Etat Macky Sall lors de sa rencontre avec les acteurs de la lutte au mois de mai dernier. Le projet est piloté par le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) et doté d'un montant de 500 millions de FCfa. Il s'agit d'un projet destiné à poursuivre la poursuite de l'élan de soutien de l'Etat en faveur du secteur privé, plus particulièrement des promoteurs de lutte.
« Je félicite les promoteurs de lutte pour les nombreux sacrifices consentis depuis plusieurs années pour le développement de la lutte au Sénégal, mais également le Cng, qui est en train de déployer d'énormes efforts, pour capitaliser sur les acquis et renforcer le positionnement de la lutte sénégalaise aux plans national et international », a déclaré le ministre des Sport lors de la cérémonie de lancement du mécanisme. Il a expliqué que ce financement permettra d'assurer l'émergence d'une véritable économie de la lutte. « Il s'agit de lancer officiellement le mécanisme de garantie en faveur des promoteurs pour l'organisation régulière de combats, dans l'optique d'asseoir l'émergence d'une véritable économie autour de la lutte », a fait savoir le chef du gouvernement.
Prenant la parole, Thérèse Faye Diouf, administratrice générale du Fongip, a fait savoir que pour bénéficier du prêt, le prometteur doit être immatriculé au Rccm (Registre du commerce et du crédit mobilier), obtenir un Ninea, mais également une licence de promoteur de lutte en cours de validité. Elle a confié que le montant maximum du prêt est de 40 millions de FCfa par promoteur, remboursable sur une durée 12 mois avec un taux d'intérêt de 8%. La commission de garantie, quant à elle, est fixée à 1%.
« Ce mécanisme intègre totalement les préoccupations de toutes les parties prenantes, et surtout les bénéficiaires de prêt », a indiqué Mme Diouf.
Pour Bira Sène, le président du Comité national de gestion (Cng) , il s'agit d'un accord et d'un financement historiques pour le monde de la lutte. « Il permettra d'accroître les activités et d'impulser un nouveau dynamisme dans le secteur de la lutte. Ainsi, j'invite les promoteurs à un bon usage des prêts qu'ils auront contractés, notamment en les remboursant dans les délais exigés », a recommandé le patron du Cng.