Le pire a été évité hier grâce aux compétences des forces de l'ordre dans la gestion de foule. Annoncée depuis environ deux jours, la tenue d'un mouvement populaire sur la place du 13 mai, laquelle est jugée pouvant provoquer un désordre public, n'a pas eu lieu.
Les manifestants arrêtés à Ambohidahy
Hier, dès 5 heures du matin, la place du 13 mai Analakely était déjà cernée par les forces de l'ordre. Selon les informations, environ 2 000 éléments issus de l'OMC-Reg (Organe Mixte de Conception Régional Analamanga) ont été mobilisés pour sécuriser le Palais de la Mairie d'Antananarivo.
Cette infrastructure serait la cible des manifestants contre le pouvoir.
Pendant que les forces de l'ordre attendaient l'arrivée des manifestants, prévue à 10 heures à Analakely, le collectif des 11 candidats et ses partisans, ainsi que des parlementaires s'étaient rassemblés à Mahamasina.
Ce n'est que vers midi, lorsqu'ils étaient assez nombreux, qu'ils ont entamé leur marche vers la place du 13 mai.
Arrivés à l'entrée du tunnel Ambohidahy, le cortège est tombé sur un barrage des forces de l'ordre. Les forces de l'ordre et les leaders manifestants ont alors commencé les pourparlers, ces derniers insistant pour passer.
La manifestation ayant été non-autorisée, les forces de l'ordre ont été fermes sur leur position.
Des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont donc été tirées pour repousser les manifestants. Les échauffourées ont ainsi duré pendant près de deux heures.
Des blessés et des arrestations
Les manifestations d'hier ont fait des blessés, dont le candidat à la présidentielle, Andry Raobelina, président du Parti ARB et le président du Parti HVM, Rivo Rakotovao.
Six éléments des forces de l'ordre ont également été blessés durant les affrontements.
Les forces de l'ordre ont également dû procéder à des arrestations.
Un garde rapproché de l'ancien président Marc Ravalomanana a ainsi été arrêté, ainsi que le Secrétaire général du Parti TIM, Ny Rina Randriamasinoro.
Lors de la conférence de presse d'hier, le Chef de l'OMC-Reg a affirmé qu'une arme a été saisie chez un manifestant.
Pour dire que la situation qui prévaut actuellement s'avère être dangereuse, mais grâce à la capacité de ses éléments à gérer les manifestations, on est jusqu'ici à l'abri de toute menace.