La journée d'hier n'était pas de tout repos pour les forces de l'ordre, en raison de la manifestation politique; il n'en était pas de même pour les commerçants, marchands de rue et autres entreprises situés dans les zones occupées par les éléments des forces de l'ordre.
Les activités ont tourné au ralenti, hier pour les marchands d'Analakely et des quartiers environnants investis par les forces de l'ordre au fil de la progression des manifestants.
C'est ainsi que dans les rues d'Ambohijatovo, Tsaralalàna, Petite Vitesse, voire une partie d'Antaninarenina et d'Isoraka, de nombreux stores sont baissés, et les vitrines barricadées derrière leurs rideaux de fer.
La zone Analakely et Andohan'Analakely, quadrillée par les forces de l'ordre, a ainsi été quasiment déserte dès les premières heures de la journée.
Les marchands des rues, présents en masse quotidiennement, ont disparu de leurs « lieux de travail » habituels, sans possibilité d'investir d'autres lieux.
« Les expériences passées ont montré que les commerces autour de la place du 13 mai ne sont pas toujours à l'abri de débordement, amenant les propriétaires de ces commerces à garder leurs locaux fermés par peur des possibles pillages », confie un employé d'un commerce chinois du centre-ville. D'ajouter : « On ne sait jamais, des personnes malintentionnées pourraient profiter des manifestations pour s'adonner à des actes de pillage ou pour incendier des magasins ».
Ailleurs, bien loin des zones concernées, la même atmosphère au ralenti a été assez palpable dans certaines grandes surfaces de l'axe Ankorondrano.
Aux heures habituellement animées, les clients se faisaient plus rares que d'habitude.
En fin de journée, la longue file de voitures observée chaque soir depuis des semaines en raison du chantier érigé à la sortie de la zone Zital à Ankorondrano et rétrécissant la voie de sortie, n'a pas été au rendez-vous, hier. De même, les embouteillages du soir sur les zones entourant le centre-ville se sont rapidement dissipés.
Pour Analakely et les alentours, le même scénario risque fort de se reproduire à chaque manifestation prévue de se tenir dans le centre-ville.
Aux dernières nouvelles, d'autres manifestations devraient avoir lieu.