Madagascar: Santé publique - Une suspicion de peste pulmonaire tue quatre personnes

Une épidémie de peste pulmonaire plane. Des cas suspects de peste ont été détectés à Ankazobe. Ce district prend des mesures drastiques pour éviter sa propagation.

Le district d'Ankazobe est en alerte. Une forte suspicion de peste pulmonaire sévit dans ce district. Selon des sources, quatre personnes qui ont présenté les symptômes de cette maladie fortement contagieuse, sont mortes, la semaine dernière.

« Un couple succombe en premier. Ce sont des décès communautaires. Nous n'avons pas pu effectuer des tests pour diagnostiquer les causes de leur mort. Puis, des personnes qui sont entrées en contact avec les cadavres de cet homme et de cette femme, ont trouvé la mort, quelques jours plus tard. Une cinquième personne a été sauvée à temps. Elle suit des traitements à l'hôpital, en ce moment. Elle a eu une forte fièvre et a présenté une détresse respiratoire, dimanche.

Aujourd'hui (ndlr : hier), son état de santé s'est amélioré», nous rapporte la source. Les résultats des tests de dépistage rapide effectués seraient négatifs. Des prélèvements ont été envoyés à l'Institut Pasteur de Madagascar, pour confirmer s'il s'agit de la peste pulmonaire ou pas. Ce sont les symptômes de la maladie qu'ont présenté ces victimes qui laissent les professionnels de santé penser qu'il s'agit de la peste pulmonaire. L'organe mixte de contrôle (OMC) s'est réuni, dimanche, pour décider des mesures à prendre pour couper la chaine de transmission de cette maladie.

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Confiné

Ambohitsoa, un village à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de district d'Ankazobe, dans lequel est apparue cette maladie, est confiné. « Personne ne peut entrer ni sortir de ce village pendant quelques jours. La maladie peut encore être au stade d'incubation dans l'organisme des personnes qui ont contracté la maladie. Il faut rester vigilant », explique un technicien. Tous les habitants de ce hameau ont reçu des traitements de prévention. Le port de masque y est obligatoire.

« Car la peste pulmonaire se transmet dans l'air ». En outre, toutes les écoles, dans la ville d'Ankazobe et dans le village d'Ambohitsoa, sont fermées, jusqu'à mercredi. « S'il n'y a plus de risque, les cours reprennent, jeudi », note une source auprès de la circonscription scolaire (Cisco) d'Ankazobe. Une école qui a accueilli des enseignants issus de plusieurs communes, dont le village de ces personnes décédées, dans le cadre de la rentrée solennelle qui a eu lieu la semaine dernière, a été désinfectée. Ankazobe est un foyer pesteux.

Presque chaque année, des cas de peste sont notifiés dans ce district. Les feux de brousse qui s'y propagent, détruisent l'habitat naturel des rats, vecteurs de la maladie. Ces derniers se rapprochent de l'homme en cherchant refuge dans des villages, et transmettent la maladie. L'exhumation peut également propager la peste pulmonaire si le tombeau d'une personne pestiférée est ouvert. En 2017, une épidémie de peste pulmonaire a fait plus de deux cents victimes, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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