Gabon: « Opération Dignité » - Aucune action du Ctri contre Ali Bongo

Ali Bongo Ondimba ex-président du Gabon (photo d'archives).
3 Octobre 2023

Un mois après le lancement de l’opération dite «Dignité» ayant notamment vu l’inculpation de son épouse et l’incarcération de son fils aîné, l’ex-chef d’État déchu ne fait jusqu’ici l’objet d’aucune action en justice intentée par les autorités de la Transition,  a assuré  ce lundi 2 octobre le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout.

Selon alibreville.com qui rapporte l’information, cela fait un mois qu’Ali Bongo a été « mis à la retraite», selon les termes du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Si plusieurs griefs sont portés contre sa gestion durant les 14 dernières années passées au pouvoir, l’ex-chef de l’État gabonais n’est pourtant l’objet, à ce jour, d’aucune action en justice, contrairement à son épouse Sylvia Bongo Ondimba Valentin récemment inculpée pour blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux, et son fils Noureddin Bongo Valentin incarcéré depuis plusieurs jours à la prison centrale de Libreville.

Ce lundi 2 octobre, Paul-Marie Gondjout a en effet affirmé dans une interview à RFI que, « pour l’instant, aucune poursuite n’est engagée contre lui ». Le ministre de la Justice indique toutefois que les autorités de la Transition aviseraient si des éléments venaient à nécessiter l’inculpation de l’ex-président de la République. Beaucoup doutent pourtant que cela arrive, surtout au regard de l’état de santé de l’intéressé dont la résidence surveillée a été levée entre-temps, au point que certains évoquent désormais une totale immunité accordée à Ali Bongo par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri).

En visite le 1er octobre au Congo, le président de la Transition Brice, Clotaire Oligui Nguéma, a sollicité du président congolais, Denis Sassou Nguesso, une médiation auprès des instances régionales et continentales telles que la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), la Cemac, et l’Union africaine, pour un allègement des sanctions infligées au Gabon suite au coup d’État du 30 août dernier. « Mon objectif est de rétablir nos institutions et de contribuer à la préservation de la paix et de la sécurité régionale », et « Denis Sassou Nguesso est pour nous un atout important dans la sous-région et peut également transmettre aux plus hautes autorités de ce monde ce que nous avons fait et mieux expliquer au monde entier » a déclaré le président de Transition.

Le président de Transition souhaite donc que ces sanctions soient revues pour que le Gabon puisse retrouver sa place dans le concert des nations en tant qu’acteur important dans les questions sécuritaires et environnementales. Le Gabon souhaite également renforcer sa collaboration avec les nations amies et développer de nouveaux axes de coopération.

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