En tenant compte des flux au titre du compte de capital, ressortis en hausse de 11,6%, le besoin de financement s'est établi à 4.157,7 milliards en 2021, en augmentation de 1.604,7 milliards par rapport à 2020.
Selon la Bceao, ce besoin a été couvert à hauteur de 111,6% par des entrées nettes des capitaux au titre du compte financier, évaluées à 4.688,8 milliards en 2021, en hausse de 68,8% par rapport à l'année précédente.
La Bceao renseigne que les flux nets d'investissements directs étrangers (Ide) ont progressé de 749,4 milliards pour s'établir à 2.748,8 milliards en 2021, en lien notamment avec la reprise du cours normal des grands travaux lancés dans les secteurs minier et pétrolier, après un ralentissement observé en 2020, induit par l'apparition de la pandémie de la Covid-19.
Les flux au titre des investissements de portefeuille sont ressortis à 1.503,3 milliards en 2021 contre 278,3 milliards en 2020, en lien avec les émissions d'euro-obligations sur les marchés financiers internationaux par les Etats du Bénin, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, ainsi que de la Boad, pour un montant brut cumulé de 2.539,3 milliards, contre une seule émission de 648,9 milliards effectuée l'année précédente par la Côte d'Ivoire.
Les autres investissements se sont inscrits en baisse de 42,7%, dans un contexte de net repli des tirages nets des Etats membres de l'Union auprès de leurs partenaires (-28,6%).
La Position extérieure globale nette (Pegn) régionale s'est détériorée de 5.343,0 milliards pour ressortir à -47.406,6 milliards (-47,3% du PIB) à fin décembre 2021 contre -42.063,6 milliards (-45,8% du Pib) à fin décembre 2020, en liaison notamment avec la hausse des engagements (+12,7%), plus importante que celle des créances (+10,9%). La détérioration de la Pegn est essentiellement localisée au niveau des IDE et des investissements de portefeuille.