La République de Guinée a célébré en différé ce 26 septembre 2023, la Journée Internationale de la Paix avec un panel de haut niveau et des focus groupes animés par des jeunes sur l'action en faveur de la paix et les ambitions pour les objectifs mondiaux.
Cette cérémonie qui s'est tenue à l'atelier Solidaire a été organisée par les volontaires des Nations-Unies en partenariat avec l'agence nationale du volontariat jeunesse (ANVJ) et le fonds de consolidation de la paix.
La rencontre a été marquée par des focus groupes captivants et un moment de slam vibrant pour l'action en faveur de la paix et des ambitions pour les objectifs mondiaux.
Au micro de notre reporter, Koumba Dieng Seck, coordinatrice nationale des volontaires des Nations-Unies a dit que cette activité s'inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la paix qui est célébrée chaque année le 21 septembre.
« On la célèbre aujourd'hui en différé avec des jeunes pour parler des stéréotypes, des préjugés inter-ethniques. On échange avec eux pour les transformer en acteurs de paix. Le résultat recherché est d'identifier les préjugés ethniques parce que vous avez dans cette salle, des guinéens venus de familles et d'ethnies différentes. Donc, chaque personne va donner un préjugé qui le touche ou qui touche de plus son groupe ethnique. Ces 100 personnes qui ont participé, chacun va rentrer dans sa famille expliquer ce qu'il entendu ici« , a-t-elle indiqué.
Moussa Yéro Bah, journaliste et présidente d'une ONG de défense des droits de l'homme était l'un des panélistes.
« Dans cette salle, comme toujours, nous avons remarqué que la jeunesse guinéenne est pétri de talent. À l'issue des focus groupes, de façon spontanée, des jeunes slameurs ont pu sortir des textes qui sont époustouflants. Il faut mettre cela en contribution pour développer ce pays. Les jeunes slameurs l'ont prouvé en s'inspirant pour la Paix sans laquelle, il n'y a pas de développement.
Sans la paix, le pays ne peut pas aller de l'avant, sans la paix, la ménagère qui doit faire le ménage ne peut pas aller au marché pour pouvoir s'occuper de ses enfants. Sans la paix, le journaliste ne peut pas se lever pour donner des informations nécessaires à la vie de la nation. Tout est question de paix. Il faut que l'on puisse se souder, se donner la main, que l'on puisse former ces jeunes. Ils ont de la valeur« , a-t-elle entamé.
Aux dires de Moussa Yéro, pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), chacun peut faire un peu.
« C'est ce que j'ai expliqué à travers notre organisation. Nous formons des jeunes pour qu'ils puissent sortir des sentiers battus où ils sont désœuvrés, où ils ne font rien. Qu'ils sachent qu'eux même, ils peuvent créer le Développement dans ce pays. Il faut que les jeunes puissent comprendre qu'ils sont les soldats de la paix. Ils doivent refuser la division, l'ethno stratégie, la manipulation.
La Guinée ne peut pas aller de l'avant sans la cohésion sociale. Aucune partie de la Guinée ne peut avancer sans l'autre. Il faut que les guinéens puissent être soudés et cela passe forcément par ces jeunes-là qui devraient mettre la Guinée en avant, se souder, se donner les meilleures idées, les meilleures stratégies pour faire bouger les lignes dans notre chère république, la Guinée« , a-t-elle lancé.
De son côté, Mr Alassane Ba, Représentant résident adjoint du programme des nations unies pour le Développement (PNUD) Guinée a invité les jeunes de faire en sorte que les discours de haine et de stigmatisation soient laissés de côté et de penser à la Guinée d'abord.
Cette cérémonie a été présidée par Diané Mamoudou, directeur général adjoint de l'agence nationale du volontariat jeunesse relevant du ministère de la jeunesse et des sports.
