Déjà en difficulté pour l'affaire de l'assassinat du journaliste Martinez ZOGO, où il est présenté comme présumé commanditaire, et écroué à la maison d'arrêt de Yaoundé - Kondengui depuis sept mois, Jean Pierre AMOUGOU BELINGA est encore pris en tenaille par le fisc camerounais.
Selon une " mise en demeure valant commandement de payer", et émanant du centre spécialisé des Impôts des professions libérales et de l'immobilier( CSIPLI), et adressé au gérant de Télésud Groupe Vision 4 Sarl, l'homme d'affaires est sommé de payer la somme de 2 301 598 502 francs CFA, au titre d'impôts.
" Par conséquent, je vous invite à régler le susdit montant par virement bancaire au profit du receveur des impôts du CSIPLI Yaoundé RIB [...] Je vous rappelle que suivant les dispositions de l'article 158 du Code général des Impôts, " le présent commandement emporte obligation de paiement de la dette concernée dans un délai de huit ( 08 ) jours, faute de quoi, il sera procédé à la saisie de vos biens meubles", peut-on lire dans le document parvenu à notre rédaction, et daté de ce 02 octobre 2023. En français facile, les biens meubles de Jean Pierre Amougou Belinga seront saisis par le fisc camerounais, s'il ne s'acquitte pas de sa dette envers l'institution, d'ici le 10 octobre.
Pour plusieurs observateurs, le rouleau compresseur est définitivement déclenché contre le PDG du groupe l'Anecdote, affaibli par l'affaire Martinez ZOGO. Un doigt accusateur est pointé sur un baron du régime, plus proche collaborateur du président de la République, celui-là même dont il se dit sous les chaumières, que depuis 2018, il est celui qui dirige effectivement le Cameroun comme par procuration. Dans tous les cas, la chute de Jean Pierre Amougou Belinga est bien amorcée.