Le Niger a accepté la médiation de l'Algérie qui avait proposé au nouveau gouvernement «un plan de transition de six mois», a indiqué, le 2 octobre, le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Le gouvernement algérien a reçu, par le canal du ministère nigérien des Affaires étrangères, une acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise du Niger », indique le communiqué.
En effet, l'Algérie a proposé une initiative prévoyant une période de transition de six mois au Niger, dirigée par un civil. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, « de se rendre à Niamey dans les plus brefs délais pour y entamer des discussions avec toutes les parties prenantes », selon la même source.
Rappelons que l'Algérie avait proposé, en fin août, des discussions politiques « pendant six mois au maximum, avec la participation et l'approbation de toutes les parties au Niger sans exclusion », sous la tutelle d'une « autorité civile dirigée par une personnalité consensuelle et acceptée par tous les bords de la classe politique », afin de conduire au « rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays ».
Alger a estimé que « l'acceptation de l'initiative algérienne conforte l'option de la solution politique à cette crise et ouvre la voie à la réunion des conditions devant permettre de la surmonter pacifiquement dans l'intérêt du Niger et de l'ensemble de la région », a ajouté le ministère des Affaires étrangères.
Rappelons que le Niger est gouverné depuis plus de deux mois par un régime militaire arrivé au pouvoir après un coup d'État qui a renversé le président Mohamad Bazoum. La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait annoncé son intention de déployer une force ouest-africaine « pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger ».