Burkina Faso: 33e anniversaire des editions « le pays » - L'engagement du journal demeure solide et inébranlable

3 octobre 1991 - 3 octobre 2023. Jour pour jour, le journal que vous tenez entre vos mains, entre, sobrement et sans tambour ni trompette, dans sa 33e année.

Propulsé sur une trajectoire temporelle qui, plaise au Ciel, le mènera encore plus loin, « Le Pays » boucle ainsi trente-deux exaltantes années de dur labeur, marquées par des ombres et des lumières, des joies et des peines.

Qu'à cela ne tienne : l'engagement des Editons « Le Pays », demeure solide et inébranlable : celui de dire ce qu'il croit être vrai et juste.

Même si, il est vrai, il « n'y a pas de vérité absolue », aphorisme qui fait écho à la leçon d'humilité du père de la théorie de la relativité, Albert Einstein, selon qui « tout est relatif ».

Pour notre part, aujourd'hui plus qu'hier et probablement demain encore, nous continuerons de faire ce que nous savons faire le mieux, c'est-à-dire exercer notre travail de journaliste en toute âme et conscience, dans le respect absolu de l'autre.

Nous demeurons dans la dynamique constante de coller à l'un de nos slogans-clé : « critiquer pour avancer », sans pour autant verser dans l'invective ni l'insulte.

Il ne s'agit pas, pour nous, d'avancer en emportant dans notre gibecière, des intentions malveillantes de blesser ou de nuire.

Assurément, il n'est nullement question de cela.

Pour autant que les critiques soient sincères, avérées et constructives, celles-ci devraient être plutôt les bienvenues

Cela dit, demeurer dans l'estime de nos fidèles lecteurs d'ici et d'ailleurs qui ont toujours cru en nous et n'ont jamais cessé de nous renouveler leur confiance, est une satisfaction morale profonde qui renforce toujours notre détermination à maintenir le cap.

Il est vrai que la responsabilité sociale du journaliste dans ce contexte crucial de lutte contre le terrorisme et de fragilité du pays, se pose, avec juste raison, avec beaucoup plus d'acuité.

Nous en mesurons tout l'enjeu. Mais cette exigence de responsabilité sociale plus accrue, qu'impose aux médias la délicate situation actuelle, ne devrait pas se transformer en piège qui se refermerait sur la corporation ; ni en corset imposé aux journalistes aux fins de les faire taire ou, à tout le moins, de les empêcher de travailler librement.

En tout cas, on veut croire que telle n'est pas l'intention des tenants actuels du pouvoir.

En tout état de cause, ce pouvoir devrait se méfier des flagorneries et autres paroles mielleuses distillées ici et là, qui sont loin d'être la voie propice à sortir le pays du bourbier sécuritaire dans lequel il est empêtré depuis bien des années.

C'est pourquoi, pour autant que les critiques soient sincères, avérées et constructives, celles-ci devraient être plutôt les bienvenues, et bien vécues par le pouvoir de la transition.

D'autant que tous ceux qui osent encore émettre des avis critiques avec tous les risques de représailles actuels que cela comporte, ne sont pas forcément des ennemis du Burkina ni de la Transition.

Parmi ces « objecteurs de conscience », se trouvent aussi des patriotes sincères tout autant attachés à la sauvegarde de la Patrie et à la survie de la Nation.

Gageons que les nuages des incertitudes se dissiperont dans les meilleurs délais

Sans doute veulent-ils tout autant le bien du Burkina que ceux qu'ils pourfendent.

Il ne fait pas de doute qu'ils sont pleinement conscients d'être embarqués dans la même « communauté de destin » au point qu'ils ne perdent pas de vue qu'un naufrage serait collectif et n'épargnerait, par conséquent, personne.

On croise les doigts pour ne pas en arriver là. Cela dit, où va notre chère patrie ?

C'est la question aussi hallucinante que lancinante qui ne cesse de turlupiner bien des esprits, et à laquelle, sauf à avoir une foi inébranlable en l'avenir, nul ne saurait, pour l'heure, apporter une réponse claire et assurée, tant l'inquiétude est palpable chez bien des Burkinabè.

Gageons que les nuages des incertitudes se dissiperont dans les meilleurs délais pour qu'enfin, quel qu'il soit et quel que soit son bord, le Burkinabè soit enfin affranchi de ses craintes et angoisses qui le prennent à la gorge !

C'est à cet happy end que nous aspirons tous et pour lequel nous implorons le secours divin.

Cette issue heureuse sera sans doute le résultat d'un combat de longue haleine auquel tout un chacun devrait apporter, à sa façon, sa part contributive, loin des intérêts personnels et égoïstes.

Le Burkina Faso n'est la propriété exclusive de personne.

Il nous survivra à tous et c'est pourquoi les gouvernants en particulier qui ont entre leurs mains, le destin du pays, devraient faire en sorte que l'Histoire retienne de leur passage à la tête de l'Etat, un exemple lumineux de patriotisme et de développement collectif.

Et pour ce faire, la contribution active et sincère de tous est vivement souhaitée.

Cheick Beldh'or SIGUE

Journaliste-écrivain

Directeur général, Directeur de publication des Editions « Le Pays »

Chevalier de l'Ordre national

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