La Côte d'Ivoire des grandeurs. Plusieurs édifices sont en réalité l'illustration des réalités d'un pays qui a de la vision. On peut en citer. L'Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro (Inp-Hb).

Un centre d'excellence d'enseignement supérieur dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire dans la région ouest- africaine. La basilique Notre dame de la paix. La plus grande du monde. Toujours à Yamoussoukro.

Le stade Félix Houphouët-Boigny, dans la commune du Plateau, à Abidjan.

L'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody à Abidjan. Vous remarquerez que les exemples cités portent pour la plupart le nom d'un illustre fils du pays. Que dis-je, du père de la Nation ivoirienne. Le premier Président de la Côte d'Ivoire, Félix Houphouët-Boigny.

En Afrique, donner le nom d'une personne, un ami, un frère, une relation proche ou lointaine à son enfant est d'abord un acte de reconnaissance. Il en est de même lorsqu'il s'agit de baptiser un monument, une infrastructure ou une promotion. Ensuite, cet acte est un voeu de voir cet enfant suivre les traces de l'inspirateur de son nom. Enfin, c'est une forme de pérennisation du témoignage de la grandeur de ce dernier.

En clair, par le nom, la personne (physique ou morale) ou l'édifice doit bâtir sa renommée. Retenons cette dernière valeur.

Rapportons cette valeur donc au stade Alassane Ouattara d'Ébimpé. On peut du coup être édifié sur la douleur ressentie par chaque Ivoirien, le 12 septembre dernier.

Et pour cause, depuis la libération totale des 49 soldats ivoiriens détenus au Mali, en janvier 2023, c'est pratiquement la première fois qu'Ivoiriens et Maliens se retrouvent.

Des retrouvailles qui cimentent l'union entre les deux peuples aussi bien géographiquement, pour être des voisins, socialement, par le brassage des populations frontalières, économiquement (Abidjan étant le port naturel de Bamako), qu'historiquement, avec la naissance, dans la capitale malienne, le 18 octobre 1946, du Rassemblement démocratique africain (Rda).

Et cette rencontre ne se déroule pas sur un champ de bataille ou une tribune politique. Mais sur un terrain de football. Tout le sens du sport en tant que facteur de rapprochement des peuples.

Seulement que ce terrain de jeu porte le nom d'un des dignes héritiers de feu Félix Houphouët-Boigny. Le stade Alassane Ouattara d'Ébimpé.

Au-delà du sport, c'était le match de la fraternité. Et la fraternité est totale, entière. Elle n'est pas à moitié, même si la rencontre n'a duré qu'environ la moitié du temps. Passons.

La pluie est venue mettre en évidence un raté de ce stade. Ironie du sort.

En effet, c'est justement à cause de la saison des pluies que la 34e édition de la Coupe d'Afrique des Nations (Can) de football, qui devait se jouer en juin 2023, a été reportée du 13 janvier au 11 février 2024.

Imaginons un seul instant qu'une pluie subite tombait en ce mois de janvier 2024. A quelque chose le malheur édifie. Tout doit être mis en oeuvre pour corriger définitivement ce problème de pelouse.

Le ministère des Sports y déploie toute son énergie actuellement. C'est le stade Alassane Ouattara qui abritera la cérémonie d'ouverture, la première rencontre et la finale de cette Can. Tout comme l'a fait le stade Félix Houphouët-Boigny, à la 14e édition, en 1984, soit 40 ans après.

Ce terrain à l'architecture futuriste et aux commodités modernes doit retrouver toute sa splendeur. Pour honorer le nom qu'il porte. Le nom, nous l'avons dit plus haut, est porteur de valeur. La valeur, elle, s'entretient pour constituer la renommée.

Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Le pont à haubans Alassane Ouattara. Jamais un édifice de ce genre n'a enregistré autant d'admirateurs et de visiteurs. Une infrastructure donnant à la ville d'Abidjan un autre charme. En même temps qu'elle solutionne les difficultés de circulation entre les communes du Plateau et de Cocody.

Le Lycée d'excellence Alassane Ouattara (Leao) de Grand-Bassam. Un établissement qui porte bien le nom. Au regard des bons résultats obtenus depuis son ouverture il y a quatre ans.

L'année scolaire dernière, 2022-2023, la première promotion au Brevet d'études du premier cycle (Bepc) a réalisé un taux de réussite de 100%.

La Terminale qui était à sa deuxième promotion enregistrait plus de 99% d'admis au Baccalauréat, tout comme l'année précédente (un seul échec sur l'ensemble des candidats présentés).

On a également l'université Alassane Ouattara de Bouaké, créée en 1992. Et d'où sont sortis de nombreux cadres. Parmi les noms connus, Bourahima Diomandé, titulaire d'un doctorat en histoire contemporaine, option histoire des religions, obtenu dans cette université.

Parmi les visages connus, Kolo Coulibaly, présentateur de journal télévisé ou Caroline Dasylva, animatrice télé. Stade, route, pont, lycée, université...la qualité et la renommée du label Ouattara restent intactes. Et comme on le dit, après la pluie le beau temps. Le soleil brillera sur Ébimpé.