L'Association des victimes de guerres de Kisangani (Tshopo) a plaidé une fois de plus, lundi 2 octobre, pour le paiement des indemnisations de ses membres.
Cela fait au moins deux ans que les victimes de ces guerres attendent de percevoir leur indemnisation, a déploré le conseiller de cette association, Deba Lolia Bolamba, lors d'une conférence de presse:
"Deux ans et quelques jours aujourd'hui depuis que l'Ouganda a versé l'argent de l'indemnisation de ses activités ici dans notre pays, 65 millions USD, en 2022, depuis c'est le silence radio. Nous avons envoyé une délégation à Kinshasa pour le suivi le 14 juin de l'année 2021, le constat est amer".
Cet argent devrait leur permettre de résoudre leurs problèmes, surtout ceux d'ordre humanitaire et des soins de santé, a-t-il soutenu.
D'après lui, une dizaine de victimes de guerres de Kisangani est malade et trois autres sont décédés en septembre dernier, faute de soins appropriés :
« Un membre de la délégation est mort sur place à Kinshasa depuis le 30 août, déjà plus d'un mois que le corps traîne à la morgue et le reste de la délégation passe des nuits à la belle étoile sans assistance de l'autorité nationale ou provinciale. Sur place à Kisangani, nous avons dix victimes de guerres qui sont gravement malades, qui ne sont pas prises en charge ».
C'est pour cela que leur association sollicite instamment l'implication personnelle du chef de l'Etat pour le paiement de leur indemnité, mais aussi « le retour de leur frère Alfred Lobanga et de toute la délégation bloquée à Kinshasa ».