Madagascar: Collectif des candidats - Une manifestation plus calme hier

Le collectif des candidats poursuit la manifestation et veut toujours prendre la place du 13 mai. Une baisse conséquente du nombre de manifestants est constatée pour hier.

Deuxième jour plus calme que la première. La manifestation du collectif des candidats perd de sa force par rapport au premier jour et les perturbations des commerces du centre-ville sont moindres face à celles de lundi. Attendus à 11 heures à Ambohijatovo, les membres du collectif n'ont été aperçus qu'aux environs de 13 heures du côté d'Ambatonakanga avec une foule peu nombreuse qui était présente avec eux.

Selon eux, ils n'ont pas appelé leurs partisans pour la manifestation du jour car ils doivent encore rencontrer les chefs du conseil oecuménique des Églises chrétiennes (FFKM) à 16 heures et qu'ils sont là uniquement pour tenir leur parole de la veille. Mais quelques minutes plus tard, une dizaine de députés les rejoint avec plusieurs partisans et ils ont en fin de compte entamé une marche qu'ils considèrent comme pacifique vers Anosy.

Tahina Razafinjoelina du « Firaisankinan'ny Tia Tanindrazana » justifie l'absence de Siteny Randrianasoloniaiko lors des deux jours de meeting par la présence de représentants de ce dernier comme le député Ahmad Ahmad qui soutient que celui qu'il représente est de tout coeur avec les membres du collectif des candidats malgré son absence. Aux environs de 15 heures, les manifestants menés par les candidats arrivent à Anosy près du tribunal de première instance mais c'est là que les forces de l'ordre ont constitué un barrage.

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À l'arrêt, Paraina Auguste du « Tsara tahafina » déclare que la journée se termine là, qu'ils sont allés à la rencontre du FFKM mais que la manifestation ne se terminera que lorsque les demandes soient satisfaites. Mais quelques seconde après son discours amplifié par mégaphone, le premier coup de bombe lacrymogène gronde et la foule se disperse rapidement et se réfugie du côté du Palais du Sénat.

Les éléments des forces de l'ordre continuent d'avancer et les manifestants reculent alors que les candidats rejoignent leurs voitures pour disparaître dans la fumée épaisse des gaz lacrymogènes. L'affrontement a duré plusieurs minutes et au fur et à mesure de l'arrivée des renforts des forces de l'ordre, la foule s'amenuise pour au final s'éparpiller dans les couloirs d'Anosy et de Mahamasina.

Manifestants amoindris

Les éléments des forces de l'ordre quadrillent et continuent de ratisser les alentours d'Anosy pendant plusieurs minutes après l'affrontement et la circulation commence à reprendre après moins de deux heures d'interruption. Les manifestants d'hier ont été peu nombreux par rapport à ceux de lundi. Cette manifestation, qui semble en perte de vitesse, contraste avec la rencontre du candidat Andry Rajoelina qui, hier, était en communion avec ses partisans à Ivandry.

À quelques jours du début de la campagne électorale, les membres du collectif des candidats ont décidé de stopper leurs précampagnes respectives pour se pencher exclusivement à la manifestation pour réclamer la disqualification de Rajoelina, la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la mise en place d'une Cour électorale spéciale et le dialogue pour trouver un accord politique. Or, lors de sa déclaration de dimanche dernier, Rajoelina explique qu'aucun accord n'est envisageable et que la seule option est l'élection.

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