Après la manifestation du collectif des candidats, lundi, le Conseil oecuménique des Églises chrétiennes (FFKM) a réagi, hier matin, en donnant une conférence de presse à l'église EEM Ambohimanoro pour partager son avis concernant la conjoncture politique.
Afin d'éviter un bain de sang, conséquence inéluctable de chaque grève, le FFKM préconise de continuer le dialogue comme depuis plusieurs mois avec toutes les parties prenantes du processus électoral.
Les chefs d'Églises ont été représentés lors de cette conférence par monseigneur Samoela Jaona Ranarivelo du EEM et par le pasteur Denis Rakotozafy du FLM.
Les chefs d'Églises somment les acteurs politiques d'arrêter les incitations entre adversaires qui peuvent mener au chaos.
Ils demandent aussi aux autorités de laisser libre à tous de s'exprimer. Ils expriment aussi leur souhait de poursuivre les discussions avec les treize candidats afin de trouver un terrain d'entente entre eux.
La rencontre
Le FFKM n'a pas tardé à inviter les candidats pour une rencontre, hier à 16 heures, à l'IEP Ampandrana pour chercher une solution pacifique.
Dix des treize candidats ont répondu présent à cet appel, Siteny Randrianasoloniaiko et Jean Brunelle Razafintsiandraofa ont été représentés alors que ni Andry Rajoelina ni son représentant n'étaient à Ampandrana.
Comme d'habitude, lors des réunions avec les chefs d'Églises, aucune information n'a fuité de la salle des réunions et les journalistes n'ont pu recueillir les réactions des candidats ni des chefs d'Églises à la fin de la réunion, à part les mots de ces messieurs disant qu'ils ne peuvent pas faire de déclaration dans l'enceinte de l'établissement.
Or, arrivés à l'extérieur, ils ont continué de garder le silence. De leur côté, les chefs d'Églises ne sont pas sortis jusqu'au départ des journalistes sur place. Interrogé sur l'inefficacité de la médiation entreprise par le FFKM, le chef de l'Eglise EEM réplique en disant qu'ils ne font que jouer les intermédiaires entre les parties prenantes, mais il appartient à chacun d'être conscient de son rôle et de son impact, surtout de ses paroles sur la conjoncture politique complexe actuelle.
Pourtant, depuis la médiation du FFKM, les treize candidats n'ont jamais pu être réunis sur une même table alors qu'au départ, c'est le but de la médiation des chefs d'Églises.
La rencontre d'hier n'est pas une exception puisque le président sortant n'a pas été présent.