Après des heures d'attente, les 7 candidats du Collectif ont fait leur apparition du côté d'Amparibe, hier.
Nouvelle journée de manifestation, nouvelle stratégie pour le Collectif des candidats.
Le mouvement initié par les 11 candidats a pris une nouvelle tournure, hier. Si les éléments des forces armées s'attendaient à un nouvel affrontement entre eux et les manifestants dirigés par Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, Hajo Andrianainarivelo, Auguste Paraina, Tahina Razafinjoelina, Roland Ratsiraka et Jean Jacques Ratsietison accompagnés par les parlementaires de l'opposition, ces derniers ont décidé d'opter pour une marche allant d'Amparibe à Ambatonakanga pour rejoindre ensuite Mahamasina et Anosy.
Tout s'est déroulé dans le calme jusqu'à ce que les forces de l'ordre aient décidé de tirer des bombes lacrymogènes, à Anosy, alors qu'Auguste Paraina annonçait la fin de la manifestation et que les candidats allaient partir pour une rencontre avec le FFKM.
Pression
Très vite, la situation a dégénéré. Les quelques manifestants présents à Anosy ont encore eu droit à des coups de bombes lacrymogènes alors qu'aucun leader politique ne se trouvait plus sur les lieux.
Quelques échauffourées, des jets de pierres répondus par des bombes lacrymogènes, ont mis fin à cette deuxième journée de manifestation du côté d'Anosy, en face du Palais de verre. En tout cas, les personnes qui ont assisté à cette scène se sont tout de suite indignées par rapport au moyen et à l'approche que les forces de l'ordre ont employés. Ils ont pointé du doigt ce qu'ils considèrent comme des « moyens de pression ».
Quoi qu'il en soit, après ce qui s'est passé à Ambohidahy ce lundi, on passe à une autre forme de manifestation durant laquelle le Collectif des candidats évite tout face-à-face avec les forces de l'ordre qui ont bien quadrillé toutes les voies menant vers la Place du 13 mai.
Démocratie
« Nous ne serions pas descendus dans la rue si on nous avait accordé un lieu pour pouvoir nous exprimer librement. Nous ne voulons pas qu'on nous jette des bombes lacrymogènes mais il n'y a plus d'autres moyens pour se faire entendre », a ainsi indiqué Roland Ratsiraka durant un point de presse que le Collectif a donné à Ambatonakanga.
L'élu de Toamasina 1 et non moins candidat à la présidentielle a insisté sur les vertus de la démocratie que les tenants du pouvoir ont oublié.
Pour rappel, outre la question de nationalité du candidat Rajoelina, le Collectif des candidats réclame la mise en place d'une Cour électorale spéciale et la recomposition de la CENI.
Il est aussi contre le gouvernement collégial actuel qu'il accuse de deux poids deux mesures et d'agir au profit du Président sortant.
Usure
En tout cas, le Collectif des candidats veut jouer à un jeu d'usure.
Il a ainsi accordé trois heures d'attente aux forces de l'ordre qui n'attendaient que la venue des manifestants et qui s'évertuaient à des mouvements impressionnants à chaque agissement inhabituel jusqu'au point d'arrêter une personne qui a acheté un chou-fleur.
Ces images risquent de se répéter dans les jours à venir jusqu'au samedi qui risque d'être très mouvementé.
En tout cas, la manifestation d'hier s'est terminée par des échauffourées du côté d'Anosibe.