Au Liberia, la campagne pour les élections générales du mardi 10 octobre se poursuit. Au-delà des meetings et des campagnes de proximité, un débat public a été organisé hier, mardi 3 octobre, à Monrovia. Le but de cet exercice est de vulgariser les programmes de chacun des vingt candidats à l'élection présidentielle.
Le débat se déroule dans un amphithéâtre du centre de conférence Ellen-Johnson-Sirleaf. Sept candidats sur dix ont répondu présent. Adama Dempster, un militant de la société civile, regrette l'absence des trois favoris de cette élection : « Je suis déçu par l'absence des principaux candidats. J'aurais aimé que le président et les leaders de l'opposition soient présent. Cela nous aiderait à avoir un vision claire de l'avenir du pays. »
Deux minutes
Chaque candidat a deux minutes pour résumer son programme. Puis le public pose des questions : infrastructures, santé, éducation, crimes de guerre. Lawrence Yealme, le directeur de l'ONG Accountability Lab Liberia, déplore le manque de préparation des candidats : « Un seul candidat a abordé la question des crimes de guerre et des crimes économiques, or, c'est un sujet qui nous concerne vraiment, parce qu'on a besoin de réponses sur les crimes du passé. Aucun de ces candidats n'est parvenu à expliquer correctement comment il compte diriger le pays. Certains se sont contenté de disserter sur les problèmes, au lieu de dire concrètement quelle serait leur politique. C'est n'est que de la comédie. »
Peu de personnes sur place
Peu de personnes ont fait le déplacement. Les organisateurs relativisent cette faible participation. Lien Bach est la responsable du programme Média à l'USAID : « Ce débat est retransmis en direct dans les radios communautaires, les chaînes nationales de radio et de télévision, et sur internet. Cela nous permet d'atteindre tous les citoyens à l'intérieur du pays ». Le prochain débat public est prévu vendredi. Les dix autres candidats à la présidentielle ont été invités à y présenter leur programme.