Après 2016, le Centre de recherche ouest africain (Warc) accueille pour la deuxième fois à Dakar, du 30 septembre au 04 octobre, l'atelier international qui, tous les deux ans, regroupe les Directeurs des 25 Centres de recherche répartis un peu partout dans le monde et qui, à l'instar du Warc, sont affiliés au Council of American Overseas Research Center (Caorc).
La cérémonie d'ouverture de la rencontre a eu lieu hier, lundi 2 octobre, au Warc.
Le Directeur du Warc, Ousmane Sène, après une petite historique sur la création du centre en 1993, explique que sur «un consortium de 25 Centres de recherches répartis un peu partout dans le monde, le seul centre qui dessert l'Afrique au Sud du Sahara est le Warc...
On est même en train de penser à voir la possibilité d'avoir un centre en Mauritanie, puisque c'est un pays charnière entre le Maghreb et l'Afrique au Sud du Sahara.
Ces centres avaient l'habitude de se rencontrer dans le cadre d'ateliers tous les deux ans. Le Warc a eu l'honneur d'être sollicité pour organiser cet atelier post-Covid.
Il avait déjà organisé, en 2016 ; on n'a pas encore fait le tour de tous les centres et ils nous ont fait confiance pour nous demander de répéter. Les activités ont débuté le samedi passé et se poursuivront, jusqu'au mercredi, à Dakar... pour se terminer par une excursion au Delta du Saloum».
Revenant sur l'objectif de ce conclave, il dira que «l'idée de ces ateliers est de regrouper une certaine catégorie de personnes pour envisager et discuter des problèmes et des opportunités qu'ils ont.
Le Warc a une grande expérience dans ce qu'on appelle les études à l'étranger, les universités américaines accordent une importance capitale à ça.
L'idée étant qu'on ne peut pas seulement vous former sur votre campus, il faut qu'on vous donne la possibilité d'aller étudier, pour quelques mois, dans une université différente, dans un campus différent et dans un pays different, pour vous permettre d'avoir une idée plus claire du monde.
Nous recevons chaque année plus de 15 universités américaines. Il y a aussi la possibilité de collaborer entre nous...
Et on est en train de discuter pour voir sur le plan de la recherche, académique comment on pourrait renforcer les relations avec les pays asiatiques parce qu'on a des relations avec les pays européens, avec les États-Unis mais sur le plan académique, il faut qu'on renforce notre présence dans les pays asiatiques. Dans tous les pays du monde, le problème de la recherche est l'usage des résultats», conclut-il.
Cet atelier ne regroupait pas seulement des directeurs de centre mais aussi des membres du gouvernement américain.
Marianne Craven, sous-secrétaire d'Etat chargée de l'Education qui a fait honneur de sa présence a témoigné du soutien «du gouvernement américain pour le travail de recherche que ces centres-là facilitent mais aussi surtout pour le travail qu'ils font pour l'harmonie, l'amitié et la collaboration dans le reste du monde».
Pour la conseillère des Affaires publiques auprès de l'Ambassade des États-Unis à Dakar, «le travail du Centre de recherche ouest africain, qui est basé ici à Dakar, est vraiment un exemple du travail de ces centres.
C'est un partenaire fort non seulement pour le gouvernement américain (l'Ambassade des États-Unis) mais aussi au niveau des universités américaines qui veulent envoyer leurs étudiants, chercheurs, professeurs et qui veulent élargir ou même établir des relations avec des universités ici au Sénégal et partout dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest. Nous avons plusieurs programmes d'échange que nous menons de la part de l'Ambassade des États-Unis ; le point le plus important est la relation directe entre universités qui favorisent l'échange d'étudiants, de chercheurs entre le Sénégal et les États-Unis».
Professeur Mame Samba Mbaye, vice-recteur de l'UCAD parle pour sa part d'un partenariat fructueux entre l'université et le centre. «Nous avons un partenariat avec le Warc avec qui on travaille beaucoup. Il joue un rôle important pour nous pour les recherches, établir une relation avec les universités américaines. On essaie de booster les relations qui existe entre le Sénégal et les États-Unis à travers le Warc. Nos professeurs interviennent parfois dans leurs programmes, renforcent les capacités des étudiants, des professeurs pour bénéficier de toutes ces initiatives que le gouvernement américain déroule et qui sont des initiatives extrêmement importantes pour le développement du Sénégal», évoque-t-il.