L'Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) a organisé, le vendredi 29 septembre 2023, un atelier de redevabilité sur le respect des engagements du gouvernement en matière de genre.
L'Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) veulent s'assurer que l'Etat et ses démembrements respectent leurs engagements en matière de genre et de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). C'est pourquoi, dans le cadre de la mise en oeuvre du projet « Jeunes, femmes, hommes et communautés engagés pour une réduction des inégalités de genre au Burkina Faso », financé par le Fonds commun genre, elle organise dans chaque région d'intervention du projet, un atelier de redevabilité. A Dédougou, ce vendredi 29 septembre 2023, des acteurs intervenant dans la défense des droits des femmes se sont réunis dans ce cadre pour échanger autour de deux panels.
Le premier panel, animé par des acteurs étatiques, notamment par la direction régionale en charge de l'action humanitaire, a permis d'avoir un aperçu des actions en faveur de la lutte contre les VBG au niveau régional et les politiques et stratégies de mise en oeuvre. Le deuxième panel qui a regroupé des acteurs humanitaires et des associations ouvrant dans la promotion des droits des filles et femmes a permis de faire la lumière sur leurs actions de lutte contre les VBG au niveau de la Boucle du Mouhoun.
Le représentant du président de l'ABBEF, Joseph Noba, a rappelé qu'il s'agit, à travers cet atelier, de créer une plateforme d'échanges entre les différents intervenants du domaine du genre et de présenter l'état des lieux du respect du genre, notamment dans le contexte humanitaire difficile de la région. Il vise en outre, à partager les actions et bonnes pratiques des intervenants dans la lutte contre les VBG.
Persistance des VBG
Quant à la représentante du gouverneur, Adjara Kientéga/ Ouédraogo, elle a traduit sa reconnaissance à l'ABBEF et ses partenaires pour les efforts déployés au quotidien pour le bien-être des populations de sa région. Elle a rappelé que le projet qui est mis en oeuvre dans le Centre-Nord et la Boucle du Mouhoun contribue à la lutte contre les VBG par l'engagement des jeunes, des femmes, des hommes et des communautés.
Pour elle, en dépit des efforts consentis par l'Etat burkinabè et ses partenaires, les inégalités dans les rapports sociaux persistent, particulièrement au détriment des femmes et des filles. Et ce, dans les secteurs d'activités tels l'économie, l'éducation, l'emploi, la santé, la justice, la politique et la gouvernance locale. « Pour ce qui est de la discrimination au sein de la famille, 44% des femmes sont mariées avant 18 ans, contre 4% des hommes. 37% des femmes sont victimes de violences domestiques au cours de leur vie, contre 16% d'hommes », a-t-elle illustré. C'est pourquoi, elle a invité les participants à des réflexions soutenues pour que les droits des filles et des femmes puissent être une réalité dans la Boucle du Mouhoun.