Bambey — La décision prise par l'Etat de baisser les frais de scolarité aura "sans doute" un impact sur le fonctionnement des établissements scolaires, si aucune mesure d'accompagnement n'est envisagée par la tutelle, a prévenu le coordonnateur du collectif des chefs d'établissement du moyen secondaire du département de Bambey, Abdoulaye Konté.
»Au regard de la part importante de la contribution des ménages dans le fonctionnement des écoles, il est clair que cette baisse impactera le fonctionnement normal des écoles, si elle n'est pas suivie de mesures d'accompagnement », a-t-il déclaré lors d'un entretien avec l'APS.
»L'école, c'est l'école de la République qui en définit les orientations, la dote de moyens pour atteindre les objectifs d'éducation et de formation. En tant qu'agent de l'Etat, le chef d'établissement et tous les acteurs que nous sommes, avons l'obligation de se conformer aux décisions de la tutelle », a-t-il déclaré.
Il a indiqué que "les conseillers de gestion des écoles sont à pied d'oeuvre pour réaménager les prévisions budgétaires, afin de créer les conditions d'un bon démarrage de l'année scolaire. »
»La décision de baisse des frais d'inscription procède d'une volonté d'alléger les charges des ménages durement éprouvés par la conjecture nationale et internationale. Et les enseignants sont aussi des chefs de ménage, donc, bénéficiaires de ces mesures de baisse des inscriptions », a-t-il ajouté.
Mamadou Diouf, un parent d'élève, se félicite de la mesure prise par les autorités de baisser les frais d'inscription des élèves.
« Cette mesure vient à son heure, car il est très difficile de prendre en charge les frais de scolarité si vous avez plusieurs élèves à prendre en charge, d'autant plus que la plupart des parents paysans comptent sur les récoltes pour inscrire leurs enfants », a-t-il expliqué.