Dilemme cornélien et quotidien pour les éléments de la Gendarmerie, de la Police et de l'Armée chargés de la sécurité et du maintien de l'ordre.
Loi. L'épisode de l'homme au chou-fleur continue de faire le buzz sur les réseaux sociaux où il est mangé crû ou cuit. Et assaisonné à toutes les sauces. Par rapport notamment à la légalité de la fouille opérée par des éléments de la Gendarmerie dont la devise est justement « Tanindrazana sy Lalàna ». Littéralement, « Patrie et Loi ».
Ordre. On est en droit - au propre comme au figuré - de demander si les gendarmes ont agi par commandement de l'autorité légitime, c'est-à-dire en exécution de l'ordre donné par leur hiérarchie. Ou sur ordre de la loi qui a un caractère général et impersonnel. Dans le cas d'espèce, la fouille s'apparente à un délit de faciès sinon toutes les personnes présentes sur les lieux auraient dû subir la même opération, car le fait pour l'individu d'avoir percuté involontairement un gendarme avec sa sacoche, ne justifie pas une application personnelle de la loi.
Obéissance. D'une manière générale, le face-à-face entre le Collectif des candidats et les forces de l'ordre, remet sur le terrain, la question de la baïonnette intelligente. Les éléments de l'Emmo-Reg doivent-ils faire preuve d'une obéissance passive voire aveugle même si l'ordre est manifestement illégal ou disproportionné par rapport à la situation ? Afin d'éviter l'escalade de la violence et instaurer un climat de paix en cette période électorale, il faut savoir ménager la chèvre et le ...chou.