Depuis le samedi dernier, le Nabaya est ébranlé par le décès accidentel dit-on du vice recteur en charge des études de l'université Julius Nyereré de Kankan.
Victime d'un malaise cardiaque, il aurait selon les informations relayées par notre confrère Sékou Berthe basé dans la capitale du Mandingue, le sieur aurait été admis sur le plateau pour une intervention chirurgicale qui a mal tourné constatant les dégâts, l'option de l'évacuer pour Bamako a été explorée.
Malheureusement, le vice recteur a rendu l'âme en cours de route donnant l'occasion à la société civile de dénoncer une insuffisance professionnelle et un sous équipement, chose à laquelle Frimba Camara directeur régional de l'hôpital de Kankan a mis du temps à répondre avant d'opter pour la défensive notamment une réaction allergique à l'anesthésie administrée au patient.
D'ailleurs, lui il semble en vouloir au patient et sa famille de n'avoir pas signalé qu'il développait une allergie similaire.
Aussi, de plus en plus suspicieuse, la société civile trouve que le corps du défunt a furtivement été inhumé pour pallier à toute expertise médicolégale, réponse de l'hôpital régional de Kankan, cet empressement est un choix de la famille même si aucune décharge attestant cette version n'a été brandie ou rendu publique.
Une troisième force et non des moindres s'est invitée dans les débats car il ne s'agit ni plus, ni moins du procureur près le TPI de Kankan Daouda Diomandé qui s'est saisi de l'affaire affirmant être prêt à exhumer le corps s'il le fallait pour que les esprits et les coeurs soient nets sur les faits survenus.
Des infos recueillies nous apprenons que cette évacuation vers Bamako a été tentée le même jour que l'opération.
Ce matin du jeudi, un sit-in était prévu par les acteurs de la société civile au siège de l'hôpital mais jusqu'à 11H rien n'était entamé.