Dans l'est de la RDC, dans la province du Nord-Kivu, des affrontements opposent les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa et plusieurs rapports des experts des Nations unies, et des groupes armés locaux. Des combats qui s'inscrivent dans une montée de tension dans la région ces derniers jours.
Depuis deux jours, c'est dans le Masisi, dans la province du Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo, que les combats ont lieu. Plus précisément dans les environs de la cité de Kitshanga, point d'étape sur la route qui relie Saké, à l'ouest de Goma, à Butembo, dans le nord de la province. Ces affrontements, sur plusieurs fronts, opposent le M23 à des groupes d'autodéfense rebaptisés ces derniers mois Wazalendo, mais difficile de savoir exactement quel camp contrôle quel territoire tant la situation est confuse.
Mouvements de population
Jeudi 5 octobre, la société civile signalait des mouvements de population dans ces zones. « Des civils sont partis vers Kitshanga, et Mweso, certains se cachent dans les collines environnantes », confiait un responsable. La société civile qui évoque aussi des renforts arrivés côté M23 du Rwanda en passant par le territoire voisin du Rutshuru.
Des combats qui n'engagent pas les forces armées congolaises, tient à préciser le colonel Ndjike. Le porte-parole des FARDC dans le Nord-Kivu dénonce une nouvelle fois les violations du cessez-le-feu par le M23. La semaine dernière, il avait déjà accusé le groupe rebelle de se déployer sur de nouvelles positions autour de Goma, la capitale provinciale.