Afrique subsaharienne - Madagascar parmi les pays à croissance moyenne

Créer de la croissance pour tous, grâce à de meilleurs emplois, Africa Puls. Tel est l'intitulé du rapport que vient de publier la Banque Mondiale.

Le rapport qui concerne la croissance économique en Afrique subsaharienne procède, entre autres, à un classement des pays en fonction de la progression récente de leur économie. Dans ce classement, Madagascar figure dans la catégorie des pays à croissance moyenne.

Position intermédiaire

A défaut d'être dans la liste des pays africains les plus performants, la Grande île peut encore espérer une meilleure croissance en raison de sa position intermédiaire. Dans ce rapport, la Banque Mondiale place en premier dix pays en croissance et six pays « établis ». « Selon nos critères, la Côte d'Ivoire, le Cabo Verde, l'Éthiopie, l'île Maurice, le Rwanda et l'Ouganda constituent le groupe des pays aux performances établies. Les pays en progression sont le Bénin, le Botswana, la République démocratique du Congo, la Guinée, le Kenya, le Liberia, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ces deux groupes de pays comprennent 39,6% de la population de l'Afrique subsaharienne (472 millions de personnes en 2022) et produisent 26,3% du PIB total de la région ».

Coincés au milieu

Si l'on s'en tient à ce classement, Madagascar se trouve au milieu du tableau de croissance. Le tertile moyen des pays en croissance, également connu sous le nom de "coincés au milieu", comprend 9 pays (Cameroun, Eswatini, Gambie, Guinée-Bissau, Madagascar, Mozambique, Namibie, Sierra Leone et Tanzanie, ). Ce groupe représente environ 15% de la population de la région ( 178 millions de personnes en 2022) et 9,0% du PIB de la région. Enfin, 18 pays se situent dans le dernier tertile des performances de croissance, dont 7 font partie du groupe des pays distancés et 11 sont considérés comme des pays en recul. « Le Burundi, la République centrafricaine, la République du Congo, les Comores, le Gabon, le Soudan et l'Afrique du Sud appartiennent au groupe des pays distancés de croissance. Le groupe des pays en recul est composé de l'Angola, du Burkina Faso, du Ghana, de la Guinée équatoriale, du Lesotho, du Mali, du Malawi, du Nigeria, du Tchad, de Sao Tomé-et-Principe et de la Zambie. Ces deux groupes de pays représentent 43,7% de la population de la région ( 541 millions de personnes en 2022) et produisent 65% du PIB total de la région ».

%

4,9%

On rappelle que la prévision de la loi de finances 2023 fait état d'un taux de croissance économique de 4,9% à Madagascar. La revue en milieu d'année (RMA) publiée récemment par le ministère de l'Economie et des Finances évoque cependant une possible révision de cette croissance qui pourrait être revue légèrement à la baisse en raison de facteurs internes et externes. La RMA indique notamment que des facteurs de risque persistent et pourraient ternir les perspectives économiques pour le reste de l'année. « Outre le prolongement, voire l'intensification du conflit russo-ukrainien avec les impacts économiques qui en découlent comme le ralentissement de la demande mondiale et les mouvements haussiers du cours des matières premières, les perturbations de la fourniture d'électricité ainsi que le risque politique en année électorale constituent des menaces à ne pas prendre à la légère. Ainsi, selon l'évolution de la situation, les projections de croissance de la LFI 2023 pourraient connaître des révisions durant le deuxième semestre de 2023 ». Ce qui ne sera pas une aussi mauvaise performance comparée à la moyenne africaine indiquée dans le rapport de la Banque Mondiale. « La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir à 2,5% en 2023, contre 3,6% en 2022. Elle devrait ensuite remonter à 3,7% en 2024 et à 4,1% en 2025 ».

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.