La capacité bénéficiaire de la cote casablancaise s'est appréciée de 16,9% à 17,3 milliards de dirhams (MMDH) au premier semestre de 2023, ressort-il de la publication "Earning S1-2023" de BMCE Capital Global Research (BKGR).
Cette capacité est portée principalement par la non-récurrence de la provision d'IAM (Itissalat Al-Maghrib) sur l'astreinte imposée par l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) pour un montant de 2,45 MMDH, couplée à la progression de 21,4% du résultat net part du groupe (RNPG) des financières, redevable à la bonne tenue du produit net bancaire (PNB), explique BKGR.
Hors impact de la provision sur l'astreinte d'IAM, le RNPG global serait ressorti en quasi-stagnation (+0,2%), fait remarquer la même source.
En outre, BKGR indique que l'analyse du breakdown de l'évolution de la capacité bénéficiaire au S1-2023 fait ressortir une contribution positive provenant principalement à hauteur de 58% du redressement mécanique d'IAM suite à la non-récurrence de la provision sur l'amende de l'ANRT et à 35% de la bonne tenue des banques suite à la dynamique du PNB combinée à la maîtrise des charges, rapporte la MAP.
Pour sa part, la contribution négative provient à 50% de la mauvaise orientation des minières qui ont été affectées par plusieurs éléments exogènes (tensions géopolitiques, baisse des cours des métaux, parité de change défavorable, etc.).
BKGR souligne que si la grande majorité des sociétés financières et des assurances affichent un RNPG en progression, plus de la moitié des valeurs industrielles voient leurs capacités bénéficiaires se dégrader au S1-2023.
Concernant la capacité bénéficiaire au S1-2023 du Scope de 40 valeurs de BKGR (soit près de 89,3% du RNPG global), elle représente 50% des prévisions annuelles de BKGR pour l'ensemble de l'année, contre une moyenne normative de 52% sur les 5 dernières années.
Dans le détail, ce taux de réalisation recouvre un RNPG réalisé par les banques dépassant les prévisions de BKGR, en raison principalement d'un impact positif plus important que prévu de la hausse du taux directeur sur le PNB, ainsi que d'une meilleure maîtrise des charges générales d'exploitation.
Il s'agit aussi d'un taux de réalisation de 62% pour les assurances, parfaitement en ligne avec la moyenne historique et d'une capacité bénéficiaire des industries en deçà des attentes de BKGR (40%).