Au Togo, la législature prend fin dans trois mois, mais aucune date n'a encore été fixée pour les élections législatives et régionales, qui devaient être organisées d'ici à la fin de l'année. L'opposition s'inquiète et réclame dans la foulée des discussions, pour organiser l'alternance dans le pays.
L'absence de calendrier électoral inquiète l'opposition togolaise. Et elle l'a fait savoir mercredi lors de sa conférence de presse : « Au plus tard à la fin du mois de novembre, il faut que ces élections soient organisées », juge Brigitte Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice du regroupement de la Dynamique pour la majorité du peuple. La coalition de partis d'opposition avait déjà déploré un recensement incomplet des électeurs en juin dernier. Aujourd'hui, elle réclame plus largement « des discussions de fond sur les conditions d'une alternance au Togo ».
Au sein du gouvernement togolais, on répond qu'un cadre permanent pour ce dialogue existe, mais qu'il n'a pas été saisi officiellement par l'opposition. La même source gouvernementale reconnaît qu'il sera difficile d'organiser les élections d'ici à la fin de l'année au Togo, mais qu'un décalage d'un mois ou six semaines est envisageable.
Quant au parti majoritaire Unir, son président n'est pas inquiet : nos textes prévoient la continuité des mandats à l'Assemblée nationale togolaise, met en avant Atcholi Aklesso. À quoi sert de fixer un calendrier, estime-t-il, si la Commission électorale (Céni) n'est pas prête. Contactée, la Céni n'a pas répondu à nos sollicitations.