Célébrée sur deux jours, les 3 et 4 octobre derniers au Pavé Antaninarenina, la journée internationale de la réduction des risques et catastrophes a été l'occasion de remettre sur le tapis plusieurs thématiques relatives au thème « combattre les inégalités pour un avenir résilient ».
Parmi ces derniers figurait « la valorisation du leadership féminin dans le renforcement de la résilience communautaire ».
Les femmes, actrices importantes de la résilience
Trois panélistes, notamment Hanitra Njatonirina, spécialiste en Genre auprès du Programme des Nations Unies pour le Développement à Madagascar (PNUD), Lantosoa Rahajavololona analyste de programme sur les violences basées sur le genre auprès de l'Agence des Nations Unies pour les activités en matière de population (UNFPA) et Nadine Josia, Gender Officer auprès du Catholic Relief Services (CRS), ont mis en exergue le fait que les femmes ont bel et bien leur place dans le processus menant vers le développement du pays, à commencer par leur propre communauté, et ne peuvent être nullement considérées comme le « sexe faible ».
« Dans le cadre d'un projet exécuté par le CRS dans le Sud de Madagascar par exemple, rapporte Nadine Josia, nous avons découvert une association de femmes qui, en prévision de la période de soudure à venir, avait organisé une grande collecte de denrées durant les périodes fastes ». Ces denrées ont pu alimenter la cantine scolaire de la communauté durant ladite période, une preuve que les femmes sont indubitablement dotées de leadership.
Les us et coutumes
Certaines pratiques culturelles ainsi que des us et coutumes bien ancrés dans chaque communauté demeurent cependant encore un frein à la participation des femmes dans des prises de décisions et de responsabilités dans leur communauté, surtout en matière de résilience, malgré toutes les sensibilisations déjà effectuées.
Les femmes n'ont pas toujours l'opportunité de prouver ni d'utiliser leurs compétences.
Les hommes, des alliés
Des solutions ont été proposées par les trois panélistes, dont entre autres l'inclusion des hommes dans cette campagne de sensibilisation pour un changement de comportement, soulignant que ce combat pour la réduction des inégalités entre les genres n'est nullement un combat des femmes contre les hommes ni vice versa.
Au contraire, les hommes sont les meilleurs alliés et le soutien le plus indiqué pour la valorisation du leadership féminin.
Par ailleurs, si les « olobe » de chaque communauté, qui justement sont des hommes, acceptaient d'être impliqués dans cette campagne de sensibilisation et étaient convaincus de l'importance et de l'efficacité du leadership des femmes, la communauté l'accepterait plus facilement.
Ils seront d'ailleurs invités à intégrer un comité qui promeut le droit et les devoirs de chaque membre de la communauté. Un défi qui reste quand même de taille.