Madagascar: Rencontre avec les candidats - Un espoir de consensus en vue, selon le FFKM

Les chefs d'Église au sein du conseil oecuménique des Églises chrétiennes de Madagascar ont tenu, une nouvelle fois, une réunion avec les candidats à la prochaine présidentielle, hier à l'église anglicane d'Ambohimanoro. Un rebondissement est attendu rassure les religieux.

La médiation menée par les chefs d'Église du FFKM se poursuit. Moins de quarante-huit heures après la dernière rencontre à Ampandrana, ces derniers ont de nouveau reçu en tête-à-tête les onze candidats à la prochaine présidentielle.

« Nous poursuivrons les pourparlers pour dénouer la situation de tension actuelle » a déclaré le pasteur luthérien Denis Rakotozafy à l'issue de la réunion qui a duré presque deux heures dans les locaux de l'église anglicane à Ambohimanoro.

Après plusieurs tours de discussions, menées directement par les chefs d'Église auprès des parties prenantes, une lueur commence à poindre à l'horizon de cette divergence qui met en haleine la capitale, a laissé entendre ces derniers hier.

« Il est déjà important actuellement que les parties prenantes s'entendent sur certaines choses », a déclaré le président de l'Église luthérienne, face à la presse.

Réticence

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Décidément, les chefs des Églises historiques, qui veulent peser dans l'échiquier, ne baissent pas les bras même face à une certaine réticence affichée par certains acteurs.

Ils comptent « éviter une crise politique », déclarent-ils à plusieurs reprises.

Contrairement à ses adversaires, le candidat Andry Rajoelina n'entend pas rejoindre cette initiative du conseil oecuménique des Églises chrétiennes, du moins tel qu'il l'a publiquement déclaré lors de son intervention à la télévision dimanche dernier.

L'ancien président de la République, qui ne jure que par la tenue des élections selon le calendrier déjà établi, a fustigé l'initiative du FFKM.

« Laissez la politique aux politiciens », martèle-t-il en faisant allusion à l'immixtion des chefs d'Église dans les affaires publiques. Mais les leaders du FFKM insistent et ont rencontré Andry Rajoelina mercredi dernier. « Maintenant, tout le monde accepte de dialoguer », dévoile Denis Rakotozafy.

Le candidat Sendrison Raderanirina, quant à lui, s'est complètement éclipsé depuis plusieurs jours et a réapparu hier à Ambohimanoro.

Ce politicien a disparu du radar médiatique depuis la validation de sa candidature par la Haute cour constitutionnelle.

Report des dates

Les semaines de propagande débuteront lundi prochain alors que la tension politique est toujours à son comble.

C'est dans ce contexte que le FFKM veut intervenir. Cette organisation veut le « calme » avant les scrutins et appelle pour que « les discussions ne soient pas perturbées » selon Denis Rakotozafy.

Le FFKM défend une ligne selon laquelle les consultations devraient être tenues dans une atmosphère apaisée.

Les dates du 09 novembre et du 20 décembre sont alors en jeu dans les discussions qui sont en cours. Sur le sujet, les couleurs sont déjà annoncées dans le camp des adversaires de Andry Rajoelina.

Le Collectif des candidats roule pour le report de ces échéances en revendiquant un remaniement des membres du gouvernement, ceux de la commission électorale et de la HCC, avant le début des propagandes, avant la tenue des élections présidentielles.

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