Thiès — L'adjointe du gouverneur de Thiès, chargée des affaires administratives Téning Faye Bâ, a relevé jeudi, un « léger déficit » d'enseignants, qui n'est pas de nature, selon elle, à entraver le démarrage des enseignements dans la région de Thiès.
« Je ne pense pas que ce léger déficit puisse être un facteur handicapant pour le bon déroulement des enseignements et apprentissages », a-t-elle notamment dit.
Mme Bâ s'entretenait avec des journalistes lors d'une tournée effectuée dans quelques établissements scolaires de la commune de Thiès pour s'enquérir de l'effectivité de la rentrée des classes.
Ce déficit est dû au fait que Thiès est une « académie de choix », très prisée par les enseignants, a-t-elle expliqué.
Les autorités, dans un souci d'équilibre entre les régions du pays « ne peuvent pas se permettre de « privilégier certaines régions au détriment d'autres', a-t-elle ajouté.
A propos des enseignants détenus dans les prisons, et dont la libération est posée par des syndicats, comme une condition préalable au démarrage des cours, Téning Faye Bâ a indiqué que l'Etat et le corps syndical sont « en phase pour régler ce problème ».
Concernant les conditions d'accueil des écoles, l'adjointe au gouverneur a laissé entendre que bien que nous sortions d'un hivernage pluvieux, avec son lot d'écoles inondées à travers le pays, la plupart des structures scolaires de Thiès sont épargnées.
Les établissements scolaires visités ont été mis « aux normes pour pouvoir accueillir les élèves », a-t-elle dit, relevant que les écoles en question ont été nettoyées et désinfectées. Cette situation n'est toutefois pas généralisée à l'ensemble des établissements scolaires de l'Académie, a-t-elle reconnu.
Pour ce qui est de la rentrée des classes, « on a constaté une forte présence des élèves, du corps enseignant et du corps administratif », a-t-elle encore soutenu, signalant que les enseignements-apprentissages ont démarré dans certaines écoles.
Elle n'a pas manqué d'inviter les parents d'élèves à envoyer leurs enfants à l'école dès le jour de la rentrée, chaque heure ratée, est une »perte qui peut impacter la réussite de l'élève », selon elle.
Interrogée sur la situation des abris-provisoires, elle a noté que leur nombre « n'est pas élevé dans la région de Thiès » et que « l'Etat est en train de faire des efforts considérables pour mettre les écoles à niveau afin d'y avoir un cadre adéquat pour bien accueillir les enseignements-apprentissages ».
« Il est de l'intérêt de tous d'avoir une école apaisée », estime-t-elle, tout en appelant les enseignants au « sens de la responsabilité ».
» De notre côté, nous allons voir ce que l'on peut faire pour que cet apaisement scolaire soit au rendez-vous, pour que certaines particularités qui ont été soulevées ça-et-là soient réglées afin que les élèves puissent recevoir les enseignements-apprentissages dans les meilleures conditions possibles et (dans) le respect du quantum horaire », a-t-elle dit.
La délégation conduite par l'adjointe du gouverneur, avait en son sein l'Inspecteur d'académie, El Hadj Mamadou Diouf et les inspecteurs du département et de la ville de Thiès.
Elle s'est rendue, entre autres, à l'école primaire de Lalane, à l'école privée catholique Daniel Brothier, au Lycée Malick Sy, avant de faire cap sur l'Ecole 4 de Khombole.