Des usagers de la route Bunia-Kasenyi (Ituri) ont affirmé, mercredi 4 octobre, avoir recensé une quinzaine de barrières qu'ils jugent « illégales ».
Ils ont rapporté cette information à une équipe de la section de l'Information publique de la Monusco/Ituri qui s'est rendue dans cette contrée.
Le conducteurs des taxis-moto qui desservent régulièrement le tronçon Bunia-Bogoro-Kasenyi pour ravitailler le chef-lieu de l'Ituri en denrées alimentaires disent débourser en moyenne 5 000 à 10 000 francs congolais sur ce tronçon routier.
Ils ont fait savoir que ces barrières sont entretenues, pour la plupart, par des FARDC sur cette route des échanges commerciaux entre Bogoro et Kasenyi.
Selon eux, juste en traversant le bureau de la Direction générale des recettes de la province au quartier Delé pour emprunter l'axe Mbogu Kotoni jusqu' à Bogoro, au moins huit barrières sont installées par des FARDC.
A chaque poste de contrôle, une somme de 500 à 1000 francs congolais est exigée à tout conducteur de taxi-moto avant le passage.
Situation similaire également sur la colline surplombant les vallées de Kasenyi, Manje, Nyamavi, jusqu'à l'entrée du centre de Kasenyi.
Selon les conducteurs de taxi moto, ces rackets affectent leurs revenus de plus en plus maigres.
Contacté, le porte-parole de l'armée en Ituri nie toute forme de tracasserie de la part des militaires sur cette route.
Toutefois, lieutenant Jules Ngongo affirme qu'un contrôle régulier sera effectué sur différents axes routiers afin de punir les militaires qui se livreraient à ces pratiques dénoncées.