Afrique de l'Ouest: Pascal Passida Gouba, chargé d'affaires par intérim de l'ambassade du Burkina au Nigéria - « Les grandes nations se construisent à l'épreuve des difficultés »

interview

Pascal Passida Gouba est l'ambassadeur représentant permanent adjoint, chargé d'affaires par intérim de l'ambassade du Burkina Faso à Abuja, au Nigéria depuis janvier 2022.Dans cette interview qu'il a accordée au « journal de tous les Burkinabè », Sidwaya, M. Gouba revient sur les relations diplomatiques entre les deux pays, l'intégration des Burkinabè au sein de la société nigériane, ainsi que les opportunités d'affaires pour les opérateurs économiques burkinabè et nigérians. Il évoque également les rapports entre le Burkina Faso et la CEDEAO.

Sidwaya (S) : Présentez-nous l'ambassade du Burkina Faso à Abuja au Nigéria, ses compétences ?

Pascal Passida GOUBA (P.P.G) : L'ambassade du Burkina Faso au Nigéria a été ouverte en 1972 à Lagos et couvrait les pays ci-après : la République fédérale du Nigeria, la République du Cameroun, la République du Gabon, la République de la Guinée Equatoriale, la République du Tchad, la République Centrafricaine, la République de Sao Tomé -et -Principe. Depuis 2013, l'ambassade a été érigée en Mission permanente, et à partir de 2016, elle couvre le Nigéria et la CEDEAO. Depuis son ouverture jusqu'en 1993, l'ambassade du Burkina Faso au Nigéria a été dirigée par des chargés d'affaires. Depuis lors, leurs Excellences Youssouf Millogo et Dramane Yaméogo et Piabié Firmin Grégoire N'do se sont succédé comme ambassadeurs. Depuis janvier 2022, je suis le chef de mission en qualité d'ambassadeur Représentant permanent adjoint, chargé d'affaires. En outre, l'ambassade compte actuellement un staff composé de personnel diplomatique et de personnel local réparti dans 7 services que sont le cabinet, le service politique et diplomatique, le service consulaire, le service économique et commercial, le service culturel et éducatif, la mission militaire ainsi que la trésorerie. L'ambassade a pour principales missions d'assurer la représentation auprès des autorités de la juridiction et des chancelleries présentes à Abuja, de consolider la coopération bilatérale avec les pays de la juridiction , de promouvoir la coopération multilatérale, de protéger les ressortissants burkinabè vivant dans les pays de la juridiction, de promouvoir les activités culturelles et de promouvoir les relations économiques et commerciales entre le Burkina Faso et le Nigéria. En plus de l'ambassade, nous avons un consulat général à Lagos et un consulat honoraire à Kano.

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S : Pouvez-vous nous présentez la communauté burkinabè vivant au Nigéria?

P.P.G : La communauté burkinabè vivant au Nigéria comprend les fonctionnaires internationaux burkinabè travaillant à la CEDEAO ou dans d'autres institutions internationales, dans les ONG internationales, dans certaines entreprises multinationales et ceux évoluant dans le secteur privé, dans des activités de couture, d'élevage, de commerce, dans l'agriculture, l'exploitation artisanale de l'or, etc. On n'a pas le nombre exact compte tenu du fait que les mouvements migratoires ne sont pas bien maitrisés et que la plupart de nos concitoyens ne s'immatriculent pas à l'ambassade. Toutefois, nous pouvons estimer leur nombre à environ de 20 000 répartis comme suit, 1 500 au niveau du territoire de la capitale fédérale et les Etats environnants ; plus d'un millier à Kano ; plus de 16 200 à Lagos et environnants. D'autres Etats, surtout les Etats du sud comme Cross River, River State, Enugu, Delta Stade, etc., comptent également quelques centaines de Burkinabè.

S : Dans certains pays, les Burkinabè sont connus, respectés pour leurs compétences, et présentés comme de grands travailleurs. Est-ce le cas au Nigéria ?

P.P.G : Les Burkinabè évoluant dans les institutions internationales et dans les autres secteurs d'activités se distinguent par leur intégrité, leur ardeur au travail, leurs valeurs propres au Burkina Faso et dans lesquelles se reconnaissent tous les Burkinabè. Cela se vérifie par le nombre de plus en plus croissant des cadres burkinabè qui accèdent à des postes internationaux publics ou privés ici au Nigéria. A la CEDEAO, nous avons au moins 6 Burkinabè qui occupent des postes de direction ici au Nigéria. Nous avons également beaucoup de cadres supérieurs et consultants de très haut niveau. Nous avons également des Burkinabè qui sont des top-mangement staff de plusieurs entreprises et des représentants résidents de plusieurs ONG internationales telles que la Fondation Bill et Melinda Gates, AATF, CERAO, IFR.

S : Dans certains pays, les immigrés rencontrent des problèmes administratifs, et ont souvent maille à partir avec les autorités policières ou administratives. Des Burkinabè vivent-ils de tels problèmes au Nigéria ?

P.P.G :En général, les Burkinabè résidant au Nigéria respectent les lois et règlements du pays. Cependant, certains d'entre eux n'ont pas de permis de résidence et des documents d'état civil tels que le passeport et le carnet de voyage CEDEAO. Pour ce qui concerne leur comportement, beaucoup sont appuyés par les autorités locales. J'ai personnellement rencontré certaines autorités en charge des migrations et tous sont unanimes qu'elles n'ont pas de problèmes avec les Burkinabè. Cependant, les nouvelles autorités viennent de prendre des mesures pour lutter contre l'exploitation illégale de l'or en donnant un délai pour que tous ceux qui travaillent dans l'exploitation artisanale puissent se conformer à la règlementation en vigueur. J'interpelle donc les Burkinabè qui évoluent dans ce domaine au Nigéria à prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas être en situation d'illégalité.

S : Comment se porte l'axe Ouagadougou-Abuja ?

P.P.G :La coopération entre le Burkina Faso et la République fédérale du Nigéria se porte bien. A titre illustratif, nous avons la tenue régulière de commissions mixtes de coopération entre les deux pays. Depuis la signature de l'accord portant création de la commission mixte entre les deux pays en décembre 2010, trois sessions de la commission mixte se sont tenues, dont la dernière en décembre 2021. Plusieurs accords de coopération lient les deux pays : le soutien réciproque aux candidatures des deux pays dans les institutions internationales ; la participation du Burkina Faso à des rencontres organisées par le Nigéria ; la participation aux activités de promotion de la culture burkinabè au Nigéria et l'appartenance à la Communauté ouest- africaine. Dans le cadre bilatéral, nous avons signé plusieurs accords, notamment dans les domaines de coopération commerciale, de la lutte contre la traite des personnes, des TIC et des postes, de la promotion et de l'autonomisation de la femme, des sports et des loisirs, de l'information, des médias et de presse. Plusieurs autres projets sont sur la table des négociations. Il s'agit notamment des projets dans les domaines de la sécurité, de la défense, de l'enseignement supérieur, de la promotion et de la protection des investissements et des projets d'accord de coopération entre les Chambres de commerce.

S : Quid de la coopération économique, commerciale entre les deux pays ?

P.P.G :Il faut signaler que les échanges commerciaux intra régionaux dans l'ensemble demeurent faibles malgré l'immensité des opportunités. Toutefois, beaucoup d' hommes d'affaires des deux pays sont très actifs dans le domaine commercial, notamment à Lagos et à Kano mais aussi dans certaines grandes métropoles. Nous avons également des hommes d'affaires burkinabè qui ont investi au Nigéria et qui possèdent leurs propres entreprises. Les deux pays ont signé en décembre 2021, un accord portant promotion commerciale. Des négociations sont en cours pour la signature d'autres accords dans le but de renforcer la promotion économique et commerciale. On peut citer, entre autres, les projets d'accords entre la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina et celles d'Abuja, de Lagos et de Kano. Beaucoup d'hommes d'Affaires du Nigéria sont intéressés pour faire des affaires au Burkina Faso. Nous avons plusieurs entreprises nigérianes qui sont installées au Burkina Faso. L'ambassade et les deux consulats travaillent pour promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays. Je profite de votre micro pour inviter les hommes d'affaires du Burkina Faso à s'orienter vers le Nigéria qui présente beaucoup d'opportunités.

S : Et pour des opérateurs économiques burkinabè qui voudraient faire des affaires au Nigéria, quels sont ces domaines porteurs qui pourraient les attirer ?

P.P.G :Le Nigéria est une grande puissance économique en Afrique, avec plus de 17 millions de petites et moyennes entreprises selon le Bureau national des statistiques. L'environnement économique et commercial du Nigéria est ouvert et diversifié avec beaucoup de potentialités et d'opportunités d'affaires dans plusieurs domaines. On peut citer en autres le secteur agricole avec notamment la culture des plantes, l'élevage, la transformation des produits agricoles, l'exportation et l'importation des intrants et des produits agricoles ainsi que le matériel et la technologie entrant dans la production et transformation ; le secteur des technologies qui a connu une croissance remarquable ces derniers temps ; le secteur du pétrole, du gaz et des lubrifiants qui est actuellement un secteur en pleine croissance, le secteur de l'industrie de la manufacture, le Nigeria importe beaucoup de produits agricoles pour alimenter les usines de transformation, notamment les oléagineux, mais aussi exporte des produits manufacturés ; le secteur financier et des banques qui est également un secteur très ouvert avec un grand nombre de banques et institutions financières ; le secteur de l'exploitation minière qui offre également beaucoup de potentialités; il y a le secteur immobilier et de la construction, sans oublier le domaine de la distribution en détail qui peut être bénéfique au regard de la taille de la population.

Le marché nigérian est très riche mais, à mon avis, sous exploité par les hommes d'affaires burkinabè. J'invite les opérateurs économiques à se tourner davantage vers le Nigéria pour prospecter les opportunités d'affaires. Tous les secteurs économiques et commerciaux du Nigéria pourraient intéresser les opérateurs burkinabè. Nous avons déjà des hommes d'affaires du Burkina Faso qui interviennent déjà au Nigéria, notamment dans l'exportation des produits et des intrants agricoles. Plusieurs hommes d'affaires importent au Burkina Faso certains produits manufacturés du Nigéria. On retrouve également certains Burkinabè dans le secteur minier, dans le domaine financier et du change, le secteur de l'éducation ; nous avons un Burkinabè qui a fondé une grande université dans le River State, etc.

Mais en plus de cela, il y a bien d'autres secteurs d'affaires très porteurs qui pourraient intéresser les opérateurs économiques. C'est notamment le secteur du pétrole, du gaz, des énergies renouvelables où la demande est très forte en ce moment. Mais on remarque que les hommes d'affaire burkinabè interviennent très peu au Nigéria comparativement aux potentialités du pays. Il y a plusieurs foires et expositions commerciales qui sont organisées au Nigéria ; il est important que les hommes d'affaires burkinabè puissent y participer et nouer des partenaires parce qu'en matière d'affaires, les Nigérians aiment le contact physique.

S : Quels sont les secteurs burkinabè qui pourraient intéresser les hommes affaires nigérians qui voudraient investir au Burkina Faso ?

P.P.G :Plusieurs secteurs burkinabè pourraient intéresser des opérateurs économiques nigérians. Le secteur privé nigérian est très dynamique et avec de très grandes capacités financières. Les secteurs comme les banques, les finances peuvent intéresser les entreprises nigérianes. Il y a aussi les technologies et celui du matériel agricole et de transformation qui est très développé au Nigéria et qui pourrait intéresser des acteurs nigérians pour peu qu'ils aient de bons partenariats. Nous pouvons également citer le secteur de la fourniture des hydrocarbures ; le groupe Dangoté vient d'inaugurer la plus grande raffinerie d'Afrique, à court terme le Nigéria sera capable de produire suffisamment des hydrocarbures pour fournir la sous-région.

En plus, beaucoup d'opérateurs économiques sont aussi intéressés par certaines matières premières comme le soja et autres, pourvu qu'il y ait une offre suffisante. Il y a le secteur industriel et de la cimenterie où nous avons des grandes entreprises nigérianes qui pourrait être intéressées par des investissements ou débouchés au Burkina Faso. Nous sommes en train de travailler pour présenter et rendre visibles les opportunités d'affaires au Burkina Faso. Dans ce sens, j'ai participé à l'exposition internationale de la Chambre de commerce et l'industrie de Lagos qui a eu lieu en fin août dernier où j'ai eu l'occasion d'intervenir dans un panel pour présenter les opportunités d'investissements et d'affaires au Burkina Faso. Le gouvernement nigérian a soumis à notre gouvernement un projet d'accord sur la protection et la promotion des investissements qui est actuellement en examen par les services techniques compétents au pays. Cela montre l'intérêt des hommes affaires nigérians pour le Burkina Faso.

S : Au-delà de la barrière linguistique, le Nigéria étant un pays anglophone, il y a certaines appréhensions ou considérations qui font que les Burkinabè ont peur de venir faire des affaires dans ce pays. Votre commentaire...

P.P.G : Oui. Il y a effectivement beaucoup d'appréhensions quand il s'agit de faire des affaires au Nigéria. Il est vrai que beaucoup de gens se font arnaquer par les escrocs. Le conseil à donner est qu'il faut d'abord chercher à connaitre le terrain avant de s'y investir. En outre, il faut toujours passer par les circuits officiels et éviter les intermédiaires qui foisonnent dans tous les domaines qui, souvent, prennent de l'argent faisant croire qu'ils peuvent vous aider à accomplir certaines formalités comme par exemple les différentes autorisations ou licences mais qui, en réalité, ne sont que des arnaqueurs. Il faut vous référer aux structures officielles.

Nous avons un consulat général à Lagos et un consulat honoraire à Kano à Abuja, nous avons l'ambassade qui dispose d'un service économique. Nous sommes toujours disponibles pour conseiller, orienter ou appuyer, si besoin en est, les hommes d'affaires burkinabè qui le souhaitent pour peu que nous soyons saisis. Nous l'avons déjà fait pour certains et cela a donné des résultats très satisfaisants pour les intéressés. Il y a aussi les services du gouvernement et les Chambres de commerce de Lagos, de Kano et d'Abuja qui peuvent aussi conseiller les hommes affaires étrangers. Enfin, il est recommandé de s'attacher les services d'avocats locaux qui connaissent bien l'environnement juridique des affaires si l'on veut signer des contrats d'une certaine importance.

S : Vous êtes à Abuja, au siège de la CEDEAO. Quels sont vos rapports avec cette organisation sous régionale, vu que le Burkina Faso est sous sanctions de la CEDEAO ?

P.P.G : A la suite de la mise en oeuvre du processus de la Transition par les nouvelles autorités, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a annoncé la suspension du Burkina Faso de toutes les institutions de la Communauté. Par conséquent, notre pays s'est vu exclu des rencontres statutaires de l'organisation. Toutefois, nous sommes toujours membre de l'organisation et nous bénéficions des projets et programmes communautaires des institutions et agences de la CEDEAO. Des experts du Burkina Faso participent aussi à certaines rencontres techniques et sectorielles.

S : Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent. Comment de loin, les compatriotes résidant au Nigéria, vivent-ils cette situation ?

P.P.G : Les compatriotes vivant à Nigeria sont affectés par la situation sécuritaire que vit le Burkina Faso au même titre que ceux vivant au pays. Individuellement ou collectivement, ils apportent également diverses contributions aux personnes déplacées et soutiennent les autorités dans leurs efforts de reconquête du territoire. La situation du pays est vécue avec beaucoup de patriotisme et beaucoup d'espoir qu'avec l'engagement dont font preuve le Président de la Transition, Ibrahim Traoré et son gouvernement, notre pays sortira de l'ornière.

S : Les autorités burkinabè ont lancé un appel à la mobilisation, à l'effort de paix. La diaspora burkinabè au Nigéria a-t-elle répondu à cet appel de la nation ou comment compte-t-elle le faire ?

P.P.G :Comme je l'ai indiqué plus haut, la diaspora burkinabè au Nigéria est très engagée pour les causes nationales du Burkina et est prompte à répondre aux appels lancés par les autorités burkinabè. Par le passé, la communauté s'est fortement mobilisée pour une pleine participation aux causes nationales pour soutenir la lutte contre le terrorisme, par son soutien aux Forces de défense et de sécurité ainsi qu' aux personnes déplacées internes. Cette année, à la suite de l'appel du gouvernement à la mobilisation autour de l'effort de paix, la communauté est restée toujours engagée à apporter sa contribution. A titre d'exemple, l'amicale « Sambiri » a apporté une première contribution de 15 millions F CFA.

Les autres associations de ressortissants burkinabè, notamment l'association « Faso Intègre » à Abuja, l'Association des Burkinabè de Lagos, l'Association des Burkinabè de Kano y ont apporté une contribution. Nous avons aussi appris qu'un autre groupe de Burkinabè basés à Nasarawa State a également apporté une contribution en nature estimée à plus de 5 millions de Naira directement aux déplacés internes mais en passant par certaines structures au pays.

L'ensemble du personnel de l'ambassade, y compris le personnel local a cédé une partie de son salaire dans le cadre de l'appel lancé par le gouvernement. Enfin, au regard des difficultés que certains éprouvent pour transférer de l'argent au pays et surtout pour mobiliser davantage les compatriotes autour de cette cause commune, l'ambassade a lancé une initiative de collecte en vue de permettre aux compatriotes qui ne l'ont pas encore fait ou qui souhaitent le faire encore de pouvoir contribuer. Nous avons commencé à recevoir des contributions individuelles et collectives et ces fonds collectés seront bientôt transférés au pays pour l'effort de paix.

S : A ce tournant historique pour notre pays, avez-vous un message particulier à l'endroit des Burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur ?

P.P.G :On dit souvent que les grandes nations se construisent à l'épreuve des difficultés et des défis. Les temps aussi difficiles comme ceux que nous vivons actuellement requièrent l'unité de tous les fils et de toutes filles du pays autour des défis communs qui sont la reconquête et la sécurisation de notre territoire. Mon appel à l'endroit de tous les Burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur, est de les inviter à l'unité et à la cohésion nationale pour soutenir le président Ibrahim Traoré et le gouvernement de la Transition pour relever ce défi commun afin de léguer à la génération future une nation pacifiée, forte et prospère. Pour finir, je voudrais, très respectueusement, m'incliner devant la mémoire des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie qui sont tombés sur le champ d'honneur pour défendre notre pays et prier pour le repos de leurs âmes, pour le retour de la paix au Burkina Faso.

 

 

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