Environ un million sept cent mille personnes au Sud-Kivu ont été contraints de quitter leurs milieux d'origine à cause des conflits armés à ce jour. Ces chiffres ont été présentés à la presse, jeudi 5 octobre à Bukavu, par le coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis.
Le coordonnateur humanitaire en RDC s'est exprimé à l'issue de son récent séjour au Sud-Kivu :
« La situation humanitaire au niveau du Sud-Kivu est grave. Disons qu'il y a à peu près 1,7 millions de personnes déplacées internes c'est-à-dire des gens qui ont dû quitter leurs maisons et qui sont dans des familles d'accueil, soit dans des sites des déplacés, donc ce 1,7 million de personnes correspond à peu près au ¼ de la population de la province du Sud-Kivu ».
Ces personnes déplacées ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence, affirme Bruno Lemarquis.
Mais il indique que les acteurs humanitaires sont sur terrain malgré des défis auxquels ils font face.
« Au Sud-Kivu il y a également des besoins humanitaires qui sont liés aux catastrophes et on a en tête la catastrophe de Kalehe avec plus de 500 victimes et de milliers de disparus. Donc les acteurs humanitaires font tout ce qu'ils peuvent pour apporter cette aide et il y a un certain nombre d'obstacles, de défis auxquels ils font face chaque jour, il y a parfois des problèmes d'accès, mais il y a aussi la question du financement humanitaire pour la RDC où les besoins sont immenses, il y a pour le plan de réponse humanitaire 2023 par exemple nous visions apporter une assistance humanitaire a dix millions de personnes, ce qui valait énormément de ressources », a-t-il fait savoir.
Bruno Lemarquis regrette que « régulièrement la crise humanitaire en RDC est sous financée, c'est de nouveau le cas cette année ».
Il explique que l'action humanitaire cette année n'a reçu qu'à peu près 30% du financement attendu alors qu'on est bientôt à la fin de l'année.