L'Unicef alerte sur les conséquences dramatiques des catastrophes climatiques sur les enfants. Plus de 43, d'entre eux ont été déracinés.
En 6 ans, les catastrophes liées au changement climatique ont provoqué plus de 43 millions de déplacements d'enfants, selon un rapport de l'Unicef. Un chiffre sous-estimé, les déplacements liés aux sécheresses étant plus difficiles à surveiller, car ils surviennent plus lentement.
Laura Healy, spécialiste des migrations à l'UNICEF et auteur du rapport, explique : « le rapport fait état de 1,3 million de déplacements internes dus à la sécheresse. Et ce chiffre a été calculé dans des pays où nous disposons de suffisamment de données. Mais la réalité est qu'il y a plus de déplacements lorsqu'il s'agit de sécheresse, de chaleur extrême et de certains de ces processus climatiques à évolution lente auxquels nous devons vraiment nous préparer. Les données contenues dans le rapport ne sont donc que la partie émergée de l'iceberg », a-t-elle insisté.
Le rapport a permis de recenser les régions où il y a le plus de déplacements d'enfants avec des témoignages racontant les traumatismes qu'ils ont vécu après une catastrophe climatique.
« Au lendemain d'une catastrophe, ils risquent de subir un stress mental ou physique en voyant leur maison détruite, leur communauté anéantie, ou en subissant la perte d'un être cher. Les enfants peuvent être séparés de leurs parents ou de leur tuteur, ce qui les expose à des risques de traite, d'exploitation, d'abus et de violence. Cela perturbe aussi leur éducation et l'accès aux soins de santé, les exposant à des risques accrus de maladies liées à l'absence de vaccinations », affirme Laura Healy.
L'Unicef appelle les dirigeants de la planète à se pencher sur cette question lors de la COP28 sur le climat à Dubaï dans quelques semaines.
Les enfants du continent africain sont les premières victimes de ces catastrophes naturelles. Malgré leur vulnérabilité accrue, seuls 2,4 % des financements mondiaux de la lutte contre le changement climatique leurs sont alloués.