Dakar — Les maladies non transmissibles sont responsables de 74% de la charge de morbidité, a révélé vendredi, à Dakar, le professeur Ibrahima Seck, président de la commission scientifique du forum Galien.
"Leur caractéristique principale, c'est qu'en plus d'être responsables de 74% de la charge de morbidité, elles sont responsables de décès prématurés", a dit M. Seck à l'ouverture de la sixième édition du Forum Galien Afrique, qui se tient à Dakar (3-7 octobre) sur le thème "Maladies non transmissibles, l'Afrique en lutte".
Elles entrainent des conséquences socio-économiques chez les populations atteintes et les populations affectées directement ou indirectement, a indiqué Ibrahima Seck, par ailleurs, secrétaire général de l'association Galien Afrique.
Cette année, dit-il, les organisateurs ont choisi de parler des maladies non transmissibles et du rôle de l'Afrique, puisqu'en réalité « le continent fait face à un double fardeau ».
Le président de la commission scientifique du forum Galien a évoqué "l'habitude de lutter contre les maladies infectieuses d'origine bactérienne, virale, parasitaire (...) et qui sont responsables des épidémies ».
Il souligne à ce sujet que "ce qu'on ignore ou sur quoi on ne met pas beaucoup l'accent, ce sont ces tueuses silencieuses que constituent les maladies non transmissibles".
A en croire le praticien, "une fois diagnostiquées, elles s'installent à vie chez l'être humain et si une bonne prise en charge n'est pas faite, elles vont intolérablement évoluer vers le décès".
Durant la Covid-19, a rappelé le professeur Ibrahima Seck, beaucoup de cas de diabète ont été dépistés à tel point que l'OMS a demandé aux pays, de mettre en place un programme national de lutte contre cette pathologie.
"Ce sont autant de raisons qui nous ont poussé à mettre en avant le rôle de l'Afrique pour lutter contre les maladies non transmissibles", a-t-il fait valoir.
Pour le cas du Sénégal, M. Seck estime qu"'il y a des statistiques disponibles mais il s'agit de données hospitalières et elles ne reflètent pas réellement l'ampleur au niveau national".
En 2015, a-t-il rappelé, une enquête avait montré une prévalence de l'ordre de 11% sur l'hypertension artérielle et le diabète. "Mais ce sont des chiffres à considérer entre griffes", a recommandé le président de la commission scientifique du forum Galien.