Le centre de recherche sur l'environnement, la démocratie et les droits de l'homme, (CREDDHO) a dénoncé, jeudi 5 octobre, campagne électorale précoce dans la ville de Goma (Nord-Kivu).
Dans un communiqué de presse publié jeudi, le CREDDHO affirme avoir fait, à travers son programme démocratie et bonne gouvernance, le monitoring de la situation et relevé qu'une campagne électorale précoce est observée à Goma en violation de la loi.
Cette ONG a constaté que des affiches des candidats aux élections sont postées çà et là dans les lieux publics, des calendriers de 2024 portant l'effigie des candidats et leaders de partis politiques mais aussi le portrait du chef de l'Etat sont actuellement distribués à la population. Ce qui, selon le CREDDHO, dénote une campagne électorale anticipée.
« Nous avons constaté que depuis un certain moment beaucoup des candidats sont en train de mettre des affiches dans les lieux public en commençant par les candidats président, les candidats députés nationaux et provinciaux, alors que notre loi électorale actuelle qui nous régis, la loi numéro 06\006 du 9 mars 2006 interdit toute campagne anticipée par les candidats aux différentes législatures. Cela est réprimée par l'article 80 de cette même loi », a expliqué Corneille Semakuba, coordonnateur de CREDDHO.
Il précise que cette campagne électorale précoce se déroule aussi sur les réseaux sociaux :
« Tous les candidats qui sont en train de faire des affiches, qui sont en train de passer dans les réseaux sociaux et médias en donnant leur noms et numéro de vote, ils sont en train de violer la loi électorale en son article 80 ».
Le CREDDHO fait des recommandations à la CENI notamment pour faire respecter la loi.
« Nous demandons aux différentes autorités qui sont établies pour faire respecter cette loi en commençant par la CENI et les cours et tribunaux de faire appliquer le respect de cette loi électorale, de chaque fois interpeller toutes ces personnes là... », a-t-il martelé.