Le directeur de la police des mines, Haridera Ratonson, a récemment convoqué la presse pour dénoncer une série d'usurpations préoccupantes qui ont secoué le secteur minier, le mois dernier. Des cas d'escroquerie ont été signalés dans plusieurs régions, mettant en lumière un réseau sophistiqué de faux agents de police des mines.
À Tsaratanàna, un opérateur minier a été victime d'une arnaque, tombant entre les mains de faux agents de police des mines. Ces usurpateurs ont illégalement pris possession de quantités importantes de pierres industrielles, laissant l'opérateur impuissant face à cette fraude impitoyable. Une situation similaire s'est produite à Port-Bergé, où des individus se faisant passer pour des représentants de la police des mines ont emporté des substances minérales d'une valeur de 90 millions d'ariary, appartenant à un autre opérateur minier.
La fraude a également frappé la commune de Firavahana, dans le district de Tsiroanomandidy, où des pierres précieuses estimées à plusieurs centaines de millions d'ariary ont été usurpées par de faux agents des police des mines. Ces incidents, récemment rapportés à la direction centrale de la police des mines à Antananarivo par les autorités locales, ont mis en lumière l'ampleur du problème.
Dénonciation
Face à cette situation alarmante, le directeur de la police des mines a appelé toutes les victimes à porter plainte et à engager des poursuites judiciaires contre les usurpateurs. Il a souligné que le ministère des Mines et des Ressources stratégiques est prêt à soutenir toute démarche de dénonciation de ces cas d'usurpation. « Le témoignage des victimes est crucial pour mettre fin à ces activités illégales et préserver l'intégrité du secteur minier », a déclaré le directeur, lors de la conférence de presse.
Un numéro vert a été mis en place pour permettre aux victimes de signaler ces incidents et de recevoir l'aide nécessaire. Cet appel à la dénonciation vise à encourager d'autres victimes potentielles à se manifester, contribuant ainsi à démanteler ce réseau d'escroquerie complexe et nuisible.
Manque d'effectif
Cependant, le directeur de la police des mines a également fait part de ses préoccupations quant au manque d'effectifs à sa disposition pour lutter efficacement contre ces activités illégales. Actuellement, la police des mines compte 50 agents, tous issus de la police nationale et de la gendarmerie. Malgré ces difficultés, ce haut responsable demeure déterminé à protéger les acteurs du secteur minier et à mettre fin à ces usurpations préjudiciables.
Cette série d'escroqueries met en évidence l'importance cruciale de la vigilance et de la coopération entre les autorités, les opérateurs miniers et la population pour garantir l'intégrité du secteur minier dans le pays. Les efforts concertés de toutes les parties prenantes seront essentiels pour éradiquer ce fléau et assurer un avenir plus sûr pour l'industrie minière du pays.