La présidente de Freedom avait fait part de sa décision de démissionner du gouvernement le 8 septembre dernier au PK0 Antanimena où son parti devait annoncer son soutien au candidat Andry Rajoelina.
Avis
C'est pour faire campagne pour le président sortant mais aussi par respect des textes en vigueur qu'elle va rendre son tablier de ministre de la Communication et de la Culture ce lundi 9 octobre. Une date qui coïncide avec la veille de l'ouverture officielle de la propagande pour le premier tour de l'élection présidentielle du 9 novembre 2023. Dans son Avis en date du 9 septembre 2023 sur l'interprétation, l'étendue et la portée de l'article 46 alinéa 2 de la Constitution, la Haute Cour Constitutionnelle a considéré qu'« en cas de démission, de faute grave, de crime ou délit, ou de défaillance manifeste commis par un ou plusieurs membres du gouvernement pouvant entraver le fonctionnement normal de l'action gouvernementale et l'efficacité des services publics concernés, le chef de l'Etat par intérim, sur proposition du Premier ministre, chef du gouvernement, peut procéder à l'abrogation d'un membre du gouvernement et par la suite, à la nomination de son remplaçant ou de son intérim et ce, en application de l'article 54 alinéa 3 de la Constitution ».
Intérim
Dans le cas d'espèce, c'est le gouvernement collégial ayant pour chef le Premier ministre et exerçant les fonctions de chef de l'Etat par intérim qui procédera donc à l'abrogation pour cause de démission, de la nomination de Lalatiana Rakotondrazafy. Un autre membre du gouvernement pourrait se voir confier l'intérim du portefeuille de la Communication et de la Culture car la nomination d'un ministre titulaire s'avère peu probable jusqu'à l'investiture du nouveau président élu prévue le 19 janvier 2024.
Chefs de parti. Nord
En revanche, il n'est pas exclu que Lalatiana Rakotondrazafy retrouve entre-temps son poste, en cas de « premier tour dia vita » en faveur du candidat numéro 3. S'il y a un second tour, elle devra encore se consacrer à la campagne électorale de 15 jours pour le scrutin du 20 décembre 2023. L'autre question qui se pose est de savoir si l'intérimaire (ou éventuellement titulaire) continuera l'émission « Tsy tompon-trano mihono » à travers laquelle la future ex-ministre a annoncé hier sa décision de démissionner ce lundi. On est également en droit de demander si d'autre(s) ministre(s) chefs de parti ou membres dirigeants, vont suivre l'exemple de la présidente de Freedom, pour éviter de faire les choux gras du Collectif des candidats.