C'est dans le cadre du 35e Colloque de la Société Francophone de Primatologie que l'expert malgache en matière de primatologie, le professeur Jonah Ratsimbazafy, intervenant de la conférence grand public, a partagé son point de vue et ses expériences.
La chasse et la destruction de leur habitat naturel constituent l'une des plus grandes menaces qui pèsent sur les primates non humains, outre les aspects relatifs à la gestion défaillante des sites protégés où vivent les primates. Le primatologue malgache et non moins président de International Primatological Society, le professeur Jonah Ratsimbazafy, conférencier grand public dans le cadre du 35e Colloque de la Société Francophone de Primatologie(SFDP), a abordé, hier, la question.
Solutions viables
Pour cet expert, les avancées scientifiques et les technologies, en grande progression ces dernières années, sont bénéfiques pour les actions en faveur de la protection des primates. Toutefois, elles ne suffisent pas toujours pour les protéger de manière efficace et à la hauteur des ambitions. La protection des primates est davantage liée à une tâche collective, souligne-t-il, avançant ainsi que l'intelligence collective et le leadership constituent des solutions viables et sûres en vue de protéger efficacement les primates.
Madagascar est concernée de très près par la question, dans la mesure où les lémuriens, primates endémiques dans le pays, sont sérieusement menacés par diverses pressions humaines, entre autres, la chasse, la domestication illicite par des particuliers, ou encore la déforestation.
Coexistence durable
Ce colloque annuel de la SFDP qui s'est tenu cette semaine, du 4 au 6 octobre, à l'université Cheik Anta Diop de Dakar, au Sénégal, s'est justement largement penché sur les pistes à explorer afin de protéger les primates, conformément au thème choisi pour l'édition 2023 : « Protection des primates : « Quelles stratégies de conservation pour une coexistence durable ? ».
Les trois jours de colloque ont été précédés d'une table ronde tenue le 3 octobre, toujours sur ce volet des stratégies de conservation pour une coexistence durable entre humains et primates non-humains. Une quarantaine de communications orales ont, par ailleurs, meublé les trois jours de rencontre, dont quelques-unes sur la conservation, le comportement et cognition des primates ou encore l'écologie.