À quelques jours des élections générales (sénatoriale, parlementaire et présidentielle) au Liberia, prévues le mardi 10 octobre, plusieurs institutions internationales jouent la carte de l'apaisement et de la prévention. Une mission conjointe des Nations unies et de la Cédéao appelle les leaders politiques à la retenue, afin d'éviter des tensions au moment du vote et surtout à l'annonce des résultats.
Premier point d'observation : les préparatifs du scrutin. Selon la mission d'observation de la Cédéao, en juillet dernier, la Commission nationale des élections n'inspirait pas confiance aux électeurs. Mais depuis, des correctifs ont été apportés, constate cette mission. Second point : l'attitude des leaders politiques, qui pour certains, suscite une certaine inquiétude. Des discussions ont été menées avec les principaux candidats afin d'atténuer les tensions.
« Nous avons constaté des incidents liés à des discours incitant à la violence. Au cours de nos rencontres, nous avons appelé à la modération, affirme Prof. Attahiru Jega, le chef de la mission d'observation de la Cédéao. Nous avons demandé aux leaders politiques de respecter leurs engagements à être pacifique, à adopter une démarche constructive et à respecter les procédures électorales. Nous leur avons demandé de s'assurer que leurs partisans en feront de même. »
Cette mission a aussi rencontré les forces de police, qui ont augmenté leurs effectifs pour assurer la sécurité en marge de ce scrutin.
Aux côtés de l'ONU, la Cédéao demande l'ouverture d'une enquête concernant les violences survenues dans le Comté de Lofa la semaine dernière.