Dans le nord du Mali, de nouveaux combats ont eu lieu vendredi 6 octobre pour le contrôle de la ville stratégique d'Anéfis. L'armée malienne, appuyée par les mercenaires du groupe russe Wagner, et l'ex-rébellion du Nord regroupée au sein du CSP-PSD se sont affrontées aux alentours de cette localité qui mène notamment vers Kidal, fief des ex-rebelles. Difficile d'identifier pour le moment un vainqueur.
Dans les faubourgs d'Anéfis, les affrontements de vendredi ont été précédés d'une attaque à la voiture piégée contre les forces régulières. Chaque camp a ensuite sorti l'artillerie lourde.
Côté Forces armées maliennes, appuyés par les combattants de la société russe Wagner, l'aviation est intervenue. Dans un communiqué, l'armée malienne reconnaît les accrochages avec l'ennemi et affirme avoir progressé sur le terrain.
« Faux », répondent ses adversaires réunis au sein du CSP-PSD. La coalition de groupes armés d'en face, explique à la presse de son côté que les forces régulières n'ont pas du tout avancé ce vendredi. Une source indépendante tranche : au moins une autre bataille décisive est nécessaire entre les belligérants pour le contrôle d'Annéfis.
Cette localité est située à une bonne centaine de kilomètres de Kidal, fief des combattants du CSP-PSD. Anéfis est également un verrou important pour se rendre dans les localités de Aguelok et de Tessalit, où l'armée malienne entend prendre les contrôles de camp militaires après le prochain départ annoncé de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).