Des tirs ont été entendus, ce samedi 7 octobre dès midi, dans la cité de Kitshanga(Nord-Kivu). Selon plusieurs sources sur place, les rebelles du M23 sont revenus à la charge pour réoccuper la cité.
Les mêmes sources ne parlent pas d'affrontements, mais indiquent que des tirs à l'arme lourde et légère sont entendus autour de la cité. Ce qui panique la population.
Certains habitants de Kitshanga ont fui vers la base des casques bleus de la MONUSCO sur place, alors que d'autres sont pour le moment en fuite en direction de Mwesso.
Les combattants des groupes armés locaux dits « Wazalendo » ont brièvement occupé Kitshanga, vendredi, avant de la quitter dans la soirée, pour éviter, selon certaines sources, des dégâts collatéraux en cas d'une contre-attaque du M23 qui renforcerait déjà ses positions aux alentours.
Situation imprévisible sur les fronts de Kibumba
Des escarmouches entre les Wazalendo et les rebelles du M23 ont été rapportées toute la journée de vendredi sur l'axe Kibumba au territoire de Nyiragongo. Selon plusieurs sources, la présence dissuasive de la force régionale a atténué la situation. Le M23 garderait toujours ses positions dans et autour de Kibumba, alors que les Wazalendo sont dans les environs.
Pendant ces combats, deux obus sont tombés sur une position de l'armée, vers Buhumba. Ce que le porte-parole des FARDC, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike a qualifié, dans un communiqué officiel, « d'un énième cas de violation du cessez-le-feu ».
Il a affirmé par ailleurs que jusqu'à présent l'armée, elle, continue d'observer le cessez-le-feu.
Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike a précisé que les FARDC ne sont pas encore impliquées dans cette reprise des combats sur les lignes des fronts. Toutefois, ajoute-t-il, « l'armée est déterminée à en découdre avec le M23 en cas de poursuite des provocations ».