Sorti en salle en janvier 2022, le dernier film de Robert Guédiguian se déroule en 1962, après l'indépendance du Mali.
Le Mali savoure son indépendance fraîchement acquise et la jeunesse de Bamako danse des nuits entières au rythme du twist. Samba, le fils d'un riche commerçant, est engagé corps et âme pour l'idéal révolutionnaire. Régulièrement, il parcourt le pays pour expliquer aux paysans les vertus du socialisme. C'est là, en pays bambara, en plein milieu de la brousse, que surgit Lara, une jeune fille qui tente d'échapper à son mariage forcé et dont la beauté et la détermination bouleversent Samba. Avec l'aide de ce jeune homme, la jeune fille découvre une nouvelle vie à Bamako, tandis que Samba commence à contester haut et fort certaines décisions de sa hiérarchie depuis que son père a été emprisonné.
Tout au long du déploiement de sa trame, ce film met un point d'honneur aux péripéties d'un amour impossible. En effet, issus de deux milieux sociaux différents quoique portant les mêmes idéaux, Samba et Lara savent leur amour menacé. Mais ils espèrent que, pour eux comme pour le Mali, le ciel s'éclaircira. Seulement les évènements vont en décider autrement...
« Twist à Bamako » est, en gros, l'histoire de l'idéalisme révolutionnaire de la jeunesse de l'époque pour la cause du socialisme. Un chapitre de la jeunesse de Bamako accompagné par les rythmes du twist, une danse venue de France et d'Amérique. Plusieurs thèmes s'entremêlent dans ce long-métrage d'environ 2h : Afrique, amour interdit, classes sociales et lutte des classes, mouvement politique, jeunesse.
Avec Stéphane Bak, Alicia Da Luz Gomes ou encore Dioucounda Koma dans le casting, « Twist à Bamako » a été l'une des belles sorties cinématographiques de l'année dernière. Avec un décor, des costumes et une musique qui ramènent au souvenir de l'Afrique de l'époque, ce film est à voir ou revoir.