Congo-Brazzaville: Des écoles privées exigent trop de cahiers aux enfants du primaire

Loin de nous l'idée de nous substituer aux psychologues, mais en parcourant leurs différentes thèses et recherches, nous apprenons qu'au primaire et même au secondaire du premier cycle, le mental de l'enfant est dans un processus de construction. Et cette idée est soutenue par des pédagogues et éducateurs eux-mêmes. Alors d'où vient-il que des écoles privées exigent trop de cahiers aux élèves du primaire, plus d'une quinzaine, pour un gamin du cours élémentaire du première année (CE1) par exemple ?

Cette façon de faire crée chez le gamin un vrai brouillamini mental et cause un sérieux préjudice à la concentration intellectuelle de l'enfant qui ne sait plus quel cahier lire quotidiennement. Examinons cet agissement de ces écoles qui se reconnaissent dans ce blâmable comportement et dénonçons-le. Hier, pour parler vrai, au temps du monopartisme par exemple, avant l'avènement de la libéralisation de l'enseignement, les élèves des cours élémentaires jusqu'à ceux des cours moyens n'avaient au maximum que trois ou quatre cahiers, parmi ceux-ci, on peut citer : le cahier de leçons et celui de devoirs, et l'apprentissage roulait comme sur les rails.

Aujourd'hui, l'école privée qui a vu le jour pour désengorger les effectifs de l'école publique en hissant le niveau scolaire et intellectuel a occasionné trop de fourre-tout dans la liste des fournitures scolaires, plus précisément dans la kyrielle de cahiers que ces écoles exigent aux élèves. Ce nombre infini de cahiers fait qu'il y a certains élèves, surtout des gamins, qui n'arrivent pas à ouvrir tel ou tel cahier à la maison pour revoir ce qui venait d'être enseigné ce jour à l'école. Il faut les voir chaque jour avec des sacs, aux poids inquiétants, sur leur dos en direction de l'école, comme une vieille maman au retour de son champ avec un gros panier rempli de tubercules de manioc.

%

Oui ces écoles-là, disons-le sans langue de bois, au lieu de dissiper le flou dans la tête de certains élèves, elles en créent. Rabelais disait : « Qui trop embrasse mal étreint ». Cela voudrait tout simplement signifier que celui qui veut entreprendre trop de choses à la fois risque aussi de rien réussir. Et cette même pensée est appuyée par l'adage populaire qui dit, « le mieux est l'ennemi du bien ». En le faisant, ces écoles privées pensent qu'elles sont en train de bien faire, mais c'est peut-être le contraire de ce qu'elles pensent, sinon comment un gamin du CM2 qui prépare son Certificat d'études primaires et élémentaires (CEPE) et l'adolescent qui est en classe de troisième et qui prépare son Brevet d'études du premier cycle (BEPC) peuvent se retrouver respectivement avec 20 et 27 cahiers.

Il serait donc souhaitable que ces écoles privées qui brillent dans ces agissements réduisent un tout petit peu le nombre des cahiers qu'elles exigent aux enfants.

A bon entendeur, salut !

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.