En 2017, le conseil constitutionnel avait autorisé à l'administration, à travers une demande d'avis du président de la République, de contourner la loi en permettant le vote des électeurs sénégalais par un récépissé d'inscription et en parfaite violation des dispositions claires, pertinentes de la loi et de la hiérarchie des normes juridiques.
Aujourd'hui la cour suprême autorise à la Direction Générale des Élections (DGE) de refuser de donner à un candidat des fiches de parrainage en parfaite validation d'une voie de fait.
En passant, l'autorité administrative s'était aussi arrogé le droit d'empêcher à des leaders politiques de voyager (Karim Wade), de sortir de chez eux (Ousmane Sonko), sans aucune décision de justice.
Si l'administration qui est sous l'autorité d'hommes et de femmes politiques au pouvoir peut tout interdire et tout permettre sans être freinée par la justice nous irons directement vers le chaos.
Le juge a pour vocation de dire le droit et non de le combattre. La justice doit protéger, rassurer, aider à se départir des abus de pouvoir et des voies de fait. Elle ne doit pas les renforcer.
Le tort est causé à tout un peuple qui vote les lois à travers ses représentants et qui doit avoir le dernier mot quant aux choix de ses dirigeants.
L'injustice est une mauvaise semence. Semons la justice et la paix. Nous devons l'exiger de tous les acteurs politiques.
La restauration d'un État de droit est une priorité au Sénégal.