Les ONG ASADHO et Justicia Asbl dénoncent un « procès politique » dans l'affaire opposant le ministère public à l'opposant Salomon Idi Kalonda et exigent sa libération. La déclaration a été faite au cours d'une conférence de presse organisée le samedi 7 octobre à Kinshasa.
« Nos organisations ont examiné son dossier, nous sommes arrivés à la conclusion qu'au lieu d'assister à un procès judiciaire, nous assistons à un procès politique. Nous avons compris que M. Idi Kalonda était victime d'un complot qui était préparé de longue date », a expliqué le président de l'ASADHO, Jean-Claude Katende.
Et cet argumentaire s'appuie sur certains constats faits par les organisations non gouvernementales.
« Le premier élément c'est le fait qu'il a été arrêté pour détention illégale d'armes. Cette infraction a été écartée. Mais il n'a pas été libéré. Et quand vous compulsez le dossier, vous vous rendez effectivement compte qu'un conseiller principal du Premier ministre a été mis aux trousses du M. Idi Kalonda, en lui envoyant régulièrement des messages et des photos auxquels il demandait qu'il fasse des commentaires », a argumenté Jean-Claude Katende.
C'est le lundi 9 octobre que le ministère public devra répliquer au mémoire unique de la défense de Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi en détention à la prison militaire de Ndolo, avant que son affaire ne soit prise en délibéré pour un arrêt avant dire droit.
La Cour militaire avait renvoyé l'audience du 25 septembre dernier au 9 octobre pour absence du prévenu dont l'état de santé ne cesse de se détériorer, d'après ses avocats qui contestent la compétence de la Cour à juger un civil.